Les plus grandes sommités mondiales de la cancérologie sont réunies ce week-end à Chicago pour la 47e conférence annuelle du genre. Plus de 30.000 spécialistes sont sur place pour discuter des dernières avancées. Parmi les thèmes abordés figure le dépistage du cancer de la prostate, le plus fréquent chez les hommes. Il pourrait y avoir une manière d’évaluer avec beaucoup d’avance la gravité de la maladie.
Les PSA, un facteur "prédictif"
Pour dépister un cancer de la prostate, il faut, à partir de 50 ans, faire un dosage de PSA, une molécule dont la concentration dans le sang augmente en cas d’anomalie de la prostate. Or, selon des chercheurs suédois, le dosage en PSA ne permettrait pas seulement de détecter le cancer, mais aussi d’évaluer en aval sa gravité et la probabilité d’être atteint.
L’étude, réalisée sur un échantillon de 12.000 hommes, a montré que le dosage de PSA avant 50 ans était un "facteur prédictif, s’il est élevé, d’un cancer de la prostate et le plus souvent de cancers graves, de cancers avec des métastases et de décès", explique Jérôme Viguier est en charge du département prévention à l’Institut national du cancer.
Un nouveau mode de dépistage ?
Près de la moitié des décès surviennent chez les 10% d’hommes qui avaient les taux de PSA les plus élevés à l’âge de 40 ans. Les patients "à risque" constituent donc un groupe facilement repérable, selon les chercheurs suédois. De quoi changer les habitudes de dépistage.
De fait, seuls les hommes ayant un taux élevé de PSA à 40 ans auraient intérêt à être suivis tous les ans, alors que les autres pourraient se contenter d’une prise de sang tous les dix ans.