Espoir. L’ibrutinib. Derrière ce nom barbare se cache un beau motif d’espoir pour les personnes atteintes par une leucémie chronique ou par un lymphome rare. Grâce à l’Agence de Sûreté du Médicament (ANSM), ce médicament va être commercialisé en France plus rapidement. L’ANSM a en effet délivré une autorisation temporaire à Janssen-Cilag, le laboratoire qui produit l’ibrutinib, pour le lancer plus rapidement sur le marché français.
Commercialisation accélérée. L’agence délivre cette autorisation dans certains cas seulement. Il faut que le produit traite avec efficacité une maladie grave ou rare, pour laquelle il n’existe pas de traitement approprié. L’ibutrinib a remporté les faveurs de l’agence suite à des essais plutôt concluants : ils démontrent une bonne tolérance au traitement et une rémission durable dans 50 à 70% des cas. En 2010, 240 médicaments ont bénéficié de cette démarche accélérée.
Utilité publique. Dans le cas de l’ibrutinib, le traitement devrait permettre de soulager les personnes souffrant de leucémie lymphoïde chronique, la forme la plus répandue de leucémie adulte en France (30% des cas). Cette maladie correspond à un cancer du sang qui touche principalement les personnes âgées et frappe chaque année 4500 personnes supplémentaires.