Le stéthoscope va-t-il disparaitre ? C'est un débat qui anime le monde de la médecine, à l'occasion des 200 ans de l'instrument le plus emblématique des médecins. Utilisé principalement pour écouter le cœur, les poumons et l'abdomen afin de rechercher des bruits anormaux, il a été inventé le 17 février 1816 par le Dr René-Théophile-Hyacinthe Laennec. Les professeurs Jagat Narula et Bret Nelson de l'école, de Médecine Mount Sinai à New York, prédisent dans le dernier numéro de la revue Global Heart: "les conditions sont réunies pour un bouleversement".
"Les vinyles ont été remplacés par les cassettes audios, puis par les CDs et par les mp3. Le stéthoscope finira par s'incliner de la même manière face à l'échographie. Les étudiants en médecine vont s'entraîner à utiliser ces appareils portables pendant leurs études précliniques. Puis ils auront accès à des anatomies et des physiologies vivantes qui n'étaient jusqu'ici consultables que via des simulations", détaillent les chercheurs, dans un édito amplement relayé dans le presse spécialisée.
Quoi pour remplacer le stéthoscope ? "Au moment où nous écrivons ces lignes, plusieurs constructeurs proposent des échographes portables à peine plus gros qu'un paquet de cartes à jouer, avec une technologie et des écrans inspirés des smartphones modernes", écrivent les deux médecins américains.
Tout le monde n'est, toutefois, pas du même avis. "Vous ne pouvez pas remplacer ce que vous entendez si vous êtes un médecin. Une image ne suffit pas, il faut la resituer dans un contexte. Une échographie portable ne vous donne pas le même niveau d'informations et de détails pour établir un diagnostic", rétorque, ainsi, le Dr Sarah Clarke, vice-présidente de la Société britannique de cardiologie, citée par Allo docteur.