Comme chaque année, l’ASCO, le grand congrès de cancérologie, réunira à Chicago plus de 40.000 oncologues pour dévoiler les derniers résultats cliniques dans tous les domaines de la cancérologie. Parmi les enjeux actuels, l'accès aux essais cliniques, qui permettent de développer de nouvelles thérapies, mais qui sont difficilement identifiables par les médecins. Une plateforme "AccessTrial.care", utilisé notamment par l'institut Curie, permet de voir, en temps réel, les expérimentations disponibles partout en France. Aujourd’hui, en cancérologie, seulement 5% des patients sont intégrés dans des essais. Grâce à la plateforme "AccessTrial.care", le médecin peut voir en quelques minutes les essais disponibles et proches du domicile du patient.
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Il y a un avantage pour le patient
"Quand on est un oncologue généraliste et que l’on habite à Brive-La-Gaillarde, cette plateforme peut identifier qu’il y a un essai à Limoges, à 45 kilomètres, et c’est beaucoup plus simple que d’aller à Toulouse ou à Bordeaux surtout pour certains patients qui peuvent avoir plus de 70 ans", explique Patricia Rigaud la fondatrice de la plateforme. Il y a un avantage pour le patient donc, mais aussi pour la recherche. Plus l'essai clinique atteint rapidement le nombre de volontaires nécessaires, plus le traitement arrive vite sur le marché.
"Aujourd’hui, un essai, pour qu’il puisse avancer, c’est 85 jours entre la date d’ouverture de l’essai et la date à laquelle l’essai va pouvoir démarrer. C’est un temps qui rallonge l’arrivée de la molécule sur le marché", confirme Patricia Rigaud. Aujourd'hui, la plateforme regroupe les essais cliniques pour cinq cancers : colorectal, poumon, sein, prostate et lymphome. L'accès aux essais pour le cancer du rein seront mis en ligne au courant du mois de juin.