A compter de mercredi, la réforme de l'aide à la complémentaire Santé entre en vigueur. Mal connue, cette aide qu'on appelle aussi l'ACS s'adresse aux personnes disposant de revenus modestes -"entre 720 euros et 970 euros" par mois pour une personne seule-, mais trop élevés pour obtenir la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C).
1,2 millions de personnes en bénéficient déjà en France. Près de trois millions de patients supplémentaires y ont droit mais ignorent l'existence d'un tel dispositif. La Ministre des Affaires Sociales Marisol Touraine va donc annoncer lundi de nouvelles mesures afin de faciliter, faire connaître et encourager l'accès à l'ACS.
L'ACS, c'est quoi ? Derrière cette aide à la complémentaire santé, on trouve un "chèque santé" qui permet à ses bénéficiaires de financer une partie de leur cotisation annuelle pour une complémentaire. Le montant de ce chèque dépend de l'âge du bénéficiaire : cela va de 100 euros par an pour les moins de 16 ans, jusqu'à 550 euros pour les plus de 60 ans.
>> Europe 1 vous explique ce qui va changer dès mercredi
Mieux informer. Pour mieux faire connaître le dispositif, un site internet www.info-acs.fr a été lancé lundi matin. Un numéro de téléphone sera également disponible au 0811 365 364. L'assurance maladie étant aussi chargée d'informer par courrier les potentiels bénéficiaires.
Des tarifs plus abordables. Jusqu'à présent, une fois leur "chèque santé" en main, les patients étaient perdus dans la jungle des centaines d'offres des mutuelles ou assurances, pas toujours adaptées à leurs besoins de santé réels. A compter de mercredi, le nombre de complémentaires réservées à l'ACS sera limité à dix contrats. "Les personnes concernées pourront bénéficier de prix plus avantageux que dans le passé avec un gain de pouvoir d'achat significatif", assure à Europe 1 Marisol Touraine. "Avec des baisses de prix "pouvant aller jusqu'à 45%", cela peut représenter "une économie de 300 euros pour une personne seule", souligne la ministre de la Santé, interrogée par le Parisien. Par ailleurs, sur le site internet www.info-acs.fr, les bénéficiaires pourront comparer les offres à disposition en fonction de leurs besoins médicaux.
Plus d'avance de frais. Les bénéficiaires de ces nouveaux contrats ACS seront aussi les premiers patients à avoir accès au tiers payant chez le médecin. Ils n'auront donc plus à avancer les frais de la consultation.