Arnaud Fontanet alerte sur le risque d'"une quatrième vague de même ampleur que les précédentes"

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Romain David , modifié à
Epidémiologiste à l'Institut Pasteur, Arnaud Fontanet était l'invité d'Europe 1 samedi matin. Il a évoqué la rapidité avec laquelle le variant Delta se répand, faisant repartir à la hausse une partie des indicateurs de suivi de l'épidémie. À ce stade toutefois, il est difficile selon lui d'en prévoir l'impact sur les hospitalisations.
INTERVIEW

Le taux d'incidence au Covid-19 continue d'augmenter en France sous l'effet du variant Delta. Si pour l'heure l'augmentation des contaminations ne s'est pas encore répercutée sur le nombre des hospitalisations, la situation sanitaire inquiète. Vendredi en fin de journée, l'Elysée a annoncé qu'Emmanuel Macron prendrait la parole lundi à 20 heures. "Le variant Delta est en train de démarrer une flambée dans tous les pays européens, y compris en France, avec une rapidité qui nous déconcerte", relève au micro d'Europe Matin Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur.

Ce revirement est d'autant plus brutal "que nous avons tous été surpris par la rapidité avec laquelle l'épidémie était en train de décroitre" depuis la fin du printemps, constate notre invité. "Il reste encore à savoir si cette augmentation des cas va s'accompagner d'une augmentation des cas graves et donc des hospitalisations", ajoute Arnaud Fontanet. "On pourrait se retrouver avec une quatrième vague de même ampleur que les précédentes."

Les bénéfices de la vaccination

Deux leviers, selon lui, peuvent encore freiner la relance épidémique :  la remise en place de certaines limitations sanitaires, ce que pourrait annoncer Emmanuel Macron lundi soir, et l'accélération de la vaccination. "Avec la vaccination qui protège à 95% contre ce nouveau variant, on pourrait se retrouver, dans le meilleur des scénarii, avec une épidémie de cas bénins, et des services de santé peu en tension du fait d'un nombre limité d'hospitalisations", explique notre scientifique. 

Arnaud Fontanet conseille notamment de faire vacciner ses enfants à partir de 12 ans, "et dès maintenant pour qu'ils soient protégés à la rentrée", évitant ainsi que les établissements scolaires ne redeviennent des lieux de circulation du virus.