Il ne reste plus beaucoup de possibilité de traitements pour les patients atteints d'arthrose. L'association de lutte anti-rhumatismale (Aflar) a protesté lundi contre l'intention annoncée par le gouvernement de dérembourser des injections de "visco-supplémentation", un traitement prescrit pour améliorer la mobilité et la douleur des patients atteints de cette maladie des articulations.
17% de la population concernés. Après le déremboursement des médicaments anti-arthrosiques d'action lente, l'an dernier, la direction de la sécurité sociale a en effet annoncé son intention de dérembourser totalement la visco-supplémentation (injection d'acide hyaluronique dans les articulations). "L'abandon de la prise en charge médicale de l'arthrose made in France se poursuit" écrit l'Aflar dans un communiqué dans lequel elle rappelle que l'arthrose touche environ 10 millions de personnes en France, soit 17% de la population.
Peu de traitements existent. Les médicaments anti-arthrosiques d'action lente comme la glucosamine et la chondroïtine avaient cessé d'être remboursés l'an dernier en raison d'un "service médical rendu" jugé insuffisant. Pour l'Aflar, les patients risquent de se reporter "vers des médicaments plus coûteux et ayant des effets secondaires, ou vers des prothèses de genoux beaucoup plus onéreuses". "En France, on pose globalement deux fois moins de prothèses de genoux par an que chez nos voisins européens, en partie grâce à la prise en charge médicale de l'arthrose", indique encore l'Aflar qui invite les patients à signer une pétition pour s'opposer au déremboursement.
Peu de traitements existent contre l'arthrose, à l'exception de traitements symptomatiques comme le paracétamol (dont l'efficacité est contestée) ou les anti-inflammatoires pour soulager la douleur.