Signée en août 2016 après plusieurs mois de douloureuses négociations, la nouvelle convention médicale s'apprête à entrer en application le 1er novembre. Et avec elle une nouvelle grille des tarifs des médecins, qui vient d'être publiée au Journal officiel. Si elle entérine le passage de la consultation traditionnelle chez un généraliste de 23 à 25 euros, effective depuis le 1er mai dernier, elle fait également apparaître de nouveaux tarifs pour les consultations "complexes" et "très complexes".
- Les consultations "complexes"
Fixées au tarif de 46 euros, les consultations "complexes" concernent :
- Les nouveau-nés nécessitant un "suivi spécifique" par le pédiatre, de la naissance au 28ème jour
- Les enfants de 3 à 12 ans présentant un risque avéré d'obésité
- Les jeunes filles de 15 à 18 ans souhaitant obtenir une contraception ou une consultation de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles
Une majoration de 16 euros pourra par ailleurs être appliquée pour plusieurs pathologies :
- Troubles graves du comportement alimentaire
- Tuberculose
- Asthme
- Pathologies oculaires graves
- Prise en charge d'un couple stérile
- Les consultations "très complexes"
Les consultations dites "très complexes" passeront quant à elles à 60 euros et s'appliqueront dans les cas suivants :
- Les consultations d'annonce de cancer
- Les maladies graves du fœtus
- Les maladies rénales chroniques en vue d'une greffe rénale
- Les malformations congénitales graves
- Les consultations longues
Enfin, les visites à domicile sont également réévaluées, quand elles concernent certains patients atteints de maladie neurodégénérative, comme les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson. Au lieu des 56 euros actuels, le médecin traitant facturera désormais 70 euros, et pourra réaliser cette visite trois fois par an, contre une seule visite annuelle aujourd'hui.
Pas de conséquence pour les patients. Ce coup de pouce du gouvernement précédent pour les médecins n'affectera pas le portefeuille des Français. Le mode et le taux de remboursement ne changent pas : les consultations seront prises en charge à 70% par l'Assurance maladie, voire 100% pour les personnes atteintes d'affections de longue durée.