Les laboratoires allemands BioNTech et américain Pfizer ont annoncé jeudi avoir bouclé avec succès la deuxième phase de test d'un vaccin combiné pour lutter contre la grippe et le Covid-19. Les tests cliniques visaient à démontrer la "sécurité, la tolérance et l'immunogénicité" du nouveau produit élaboré à partir de la technologie d'ARNm "chez les adultes en bonne santé âgés de 18 à 64 ans", indiquent les partenaires.
"Simplifier les pratiques de vaccination"
Le vaccin "a le potentiel d'atténuer l'impact des deux maladies respiratoires en une seule injection et pourrait simplifier les pratiques de vaccination pour les prestataires, les patients et les systèmes de santé du monde entier ", a déclaré Annaliesa Anderson, directrice scientifique de Pfizer, citée dans un communiqué. "Les vaccins combinés ont le potentiel de devenir un pilier de la vaccination de routine contre les maladies respiratoires, en particulier pour la vaccination des populations risquant de développer des maladies graves", a renchéri le patron et cofondateur de BioNTech Ugur Sahin.
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Les deux groupes veulent commencer "dans les mois à venir" les tests de phase 3, la dernière étape avant une éventuelle mise sur le marché. D'autres groupes, tels que les américains Moderna ou Novamax travaillent aussi à l'élaboration d'un vaccin combiné.
Baisse de la demande du vaccin contre le Covid
En 2020, BioNTech et Pfizer avaient été en mesure de créer rapidement et avec succès le premier vaccin Covid-19 approuvé au monde, lequel a généré des milliards d'euros de revenus pour les deux entreprises.
Le laboratoire de biotechnologie allemand, créé en 2008, avait été le premier à voir son vaccin appliquant la technologie de l'ARN messager approuvé dans grand nombre de pays dès la fin 2020, soit quelques mois seulement après l'éclatement de la pandémie.
La firme allemande a vu ses ventes et bénéfices grimper en flèche dans les exercices 2021 et 2022, une période révolue depuis la fin de l'urgence sanitaire lié au virus du Covid-19 et ses variants. BioNTech a récemment annoncé devoir déprécier pour 900 millions d'euros ses stocks liés au vaccin contre le Covid, en raison d'une baisse de la demande pour ce produit.