S'agit-il d'un rebondissement dans l'affaire du dramatique essai thérapeutique qui a mal tourné à Rennes en janvier ? Le Figaro pointe des "failles béantes" dans les essais pré-cliniques supposés être menés en amont avant que la molécule soit testée sur des humains.
"La molécule testée sur des chiens a entraîné la mort de plusieurs d'entre eux". Selon le quotidien, les résultats des essais réalisés en amont sur des animaux "pourraient receler une information explosive". "La molécule testée sur des chiens a entraîné la mort de plusieurs d'entre eux", affirme le quotidien. Mais au nom de la propriété intellectuelle, le laboratoire Bial interdit à Biotrial - l'investigateur de l'essai thérapeutique de Rennes - de divulguer les résultats de ces essais dits pré-cliniques. L'Agence nationale de sécurité du médicament assure ainsi s'être vu refuser la diffusion de tous ces documents "au nom de la protection du secret industriel couvert par l'article L311-6 du Code des relations entre le public et l'administration".
Des manquements lors des phases de test de cet essai thérapeutique ? Un laboratoire privé de Rennes avait testé en janvier une molécule sur des patients. L'un d'eux est mort et quatre autres ont survécu mais souffrent de lésions profondes du cerveau pouvant entraîner des troubles de la coordination des mouvements. Cet essai clinique dramatique avait provoqué la stupeur car il était supposé être très encadré. Un essai se compose de deux phases de test, chez l'animal puis chez l'homme. Pendant deux ans, on définit "un certain nombre de toxicités" du médicament chez l'animal, avant de le tester sur l'homme. C'est donc cette première phase qui fait question aujourd'hui.