L’étude de chercheurs français a été remarquée au Congrès mondial de cancérologie, qui a ouvert ses portes samedi à Chicago. Une équipe de l'Institut Gustave Roussy dans le Val-de-Marne a présenté des résultats assez spectaculaires dans le lymphome de l'enfant, très délicat à soigner.
310 enfants ont participé à l'étude. L'originalité de cette étude est que ces chercheurs ont en fait fait le pari de combiner le traitement habituel du lymphome chez l'enfant - à savoir une chimiothérapie plastique -, avec un traitement plus innovant, qu'on appelle l'immunothérapie. Concrètement, étant donné que les cancers pédiatriques sont assez rares, ces chercheurs ont dû sélectionner des enfants dans 12 pays différents. Au total, 310 enfants ont participé à cette étude.
"On a quasiment gagné la bataille". Pour pouvoir évaluer les effets de l'association de ces deux médicaments, certains enfants ont reçu la chimiothérapie seule et d'autres la combinaison. Résultat : au bout de seulement quelques mois, les médecins ont constaté des résultats spectaculaires, comme l'explique Véronique Minard-Colin, pédiatre-cancérologue à l'Institut Gustave Roussy. "On a montré que si on associe la chimiothérapie a de nouveaux anticorps dirigés contre les cellules de la maladie, on a un bénéfice en terme de survie qui sont de l'ordre de 13%. On est passé de 81% de survie à plus de 94% de survie. Maintenant, on peut considérer qu'on a quasiment gagné la bataille".
Face à ces résultats si prometteurs, l’expérience a même dû être stoppée pour des raisons éthiques, pour que tous les malades bénéficient de ce nouveau traitement et puissent ainsi être sauvés.