Cancer colorectal : un nouveau test de dépistage plus efficace

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avec AFP , modifié à
DEPISTAGE - L'objectif est de mieux détecter ce cancer grâce à un test plus simple et plus performant.

Attendu depuis le début de l'année, le nouveau test de dépistage du cancer colorectal, a été officiellement lancé mercredi par la ministre de la Santé Marisol Touraine avec l'espoir de sauver des milliers de vies. Car on l'oublie parfois mais le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus meurtrier en France, après celui du poumon, avec environ 17.700 décès par an. C'est aussi le troisième cancer le plus fréquent derrière celui de la prostate et du sein, avec plus de 42.000 cas par an diagnostiqués.

16 millions de personnes concernées. Ce test s'adresse aux hommes et femmes, âgés de 50 à 74 ans, à qui il est recommandé officiellement d'effectuer un test tous les deux ans (sauf pour les personnes ayant un risque élevé de développer un cancer colorectal en raison d'antécédents familiaux ou de maladies spécifiques, qui doivent bénéficier d'un suivi spécifique). 16 millions de personnes sont concernées. Le test est pris en charge à 100% par la Sécurité sociale, sans aucune avance de frais pour le patient.

Un seul prélèvement. Tout comme l'ancien, le nouveau test est basé sur la détection de sang dans les matières fécales, présence qui peut signaler une lésion précancéreuse ou un cancer. Et comme avant, en cas de résultat positif, le patient devra subir une coloscopie pour vérifier s'il a des lésions pré-cancéreuses ou un cancer. Mais le nouveau test se distingue de l'ancien par une plus grande simplicité d'utilisation: un seul prélèvement sur les selles est nécessaire contre six auparavant. Surtout, il est plus sensible et plus fiable : d'après le ministère de la Santé, il serait capable de détecter deux fois plus de cancers et trois à quatre fois plus de lésions précancéreuses.           

Eviter 3.500 morts. Grâce à ce test simplifié, le ministère de la Santé espère augmenter le taux de participation au dépistage, actuellement trop bas : 30% de la population cible contre un minimum recommandé de 45%. Passer d'un taux de 30% à un taux de 50% permettrait d'éviter 3.500 morts par cancer colorectal par an, soit autant que la mortalité par accidents de la route, a souligné mercredi Marisol Touraine.

Car "lorsqu'il est détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10 alors que dépisté tardivement, ce n'est qu'une fois sur sept", a rappelé la ministre. "Le dépistage est donc primordial : un diagnostic à un stade précoce permet un traitement moins long, moins compliqué et moins mutilant pour le patient", a-t-elle poursuivi.