Selon les informations du Figaro, un générique anticancéreux, le Docetaxel "aurait fait 18 morts depuis sa commercialisation en France au milieu des années 1990, et non pas sept comme annoncé précédemment". Ce chiffre aurait été évoqué lors d'une réunion de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ASNM) lundi sur le sujet, assure le quotidien.
Une enquête de pharmacovigilance avait été ouverte en septembre sur les médicaments contenant du docétaxel, à la suite du décès de trois femmes soignées pour un cancer du sein
Une affaire révélée mi-février. Traitement dit adjuvant, le Docetaxel est prescrit pour écarter tout risque de récidive dans les cancers du sein, mais également ORL ou de la prostate. L'affaire a éclaté mi-février lors d'un précédent article du Figaro faisant état de la mort de sept patientes atteintes d'un cancer du sein en 2016 en France. Toutes suivaient ce traitement. "Les médecins qui les ont suivies assurent qu’elles n’étaient pas particulièrement 'fragiles'", poursuit le journal.
"Pourquoi les autorités n'ont-elles rien fait" ? Le 18 février, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a recommandé au centre de lutte contre le cancer d'arrêter de prescrire ce traitement. "Cette histoire pose la question de la prise en compte par les autorités sanitaires des déclarations de pharmacovigilance réalisées dans les 31 centres français. En effet, les sept décès enregistrés en 2016 avaient fait l’objet d’une notification spontanée auprès des autorités. Pourquoi ces dernières n’ont-elles rien fait", s'interroge Le Figaro.