Il espère améliorer la détection du cancer du sein tout en réconciliant les femmes avec l'examen, souvent jugé douloureux, de la mammographie. GE Healthcare, un fabricant américain, a dévoilé jeudi son nouveau mammographe qui sera fabriqué en France dans les Yvelines. Selon lui, en plus de faire moins mal, il sera plus précis grâce à l'utilisation de la 3D, rapporte jeudi le journal Le Monde.
Une télécommande pour la patiente. Ce nouvel appareil d'imagerie médicale, baptisé le Senographe Pristina, a été développé en partenariat avec l’Institut Gustave-Roussy, important centre de lutte contre le cancer situé dans le Val-de-Marne. Il donne le pouvoir à la femme de commander elle-même la compression de ses seins entre les deux plateaux. Alors que jusque-là, cette dernière était imposée par l'opérateur, avec ce nouveau mammographe, la patiente pourra avec une télécommande régler elle-même la pression jusqu'au niveau qu'elle juge supportable. Une innovation que GE Healthcare juge primordiale puisque la peur de la douleur empêchent de nombreuses femmes de passer le test de dépistage du cancer du sein. Or, plus cette tumeur est traitée précocement, plus les chances de guérison sont élevées.
Autre changement, les deux poignées que les femmes passant cet examen empoignent afin de mieux s'immobiliser ont été éliminées par GE Healthcare. Selon le fabricant, elles entraînent la contraction des muscles de la patiente et altèrent ainsi le rendu de l'image.
La tomosynthèse pour une meilleure détection. Enfin, GE Healthcare a décidé d'intégrer dans son nouvel appareil une technologie datant de 2001 et qui, selon le fabricant lui-même, s'imposera à l'avenir dans tous les examens radiologiques : la tomosynthèse. Cette imagerie, qui utilise la 3D, permet de détecter les plus petites tumeurs mais aussi les microcalcifications, annonciatrices de cancers futurs. Le Senographe Pristina serait donc plus performant car la tomosynthèse permet d'améliorer la détection du cancer du sein de 15% à 40%, selon les différents avis des scientifiques.
Un prix élevé. Petit hic cependant, le Senographe Pristina, qui sortira en 1.000 exemplaires chaque année de son usine du Buc, dans les Yvelines, coûte très cher : 250.000 euros. Le carnet de commandes est cependant quand même déjà plein avec des ventes dans toute l'Europe mais aussi aux États-Unis.