Un bénéfice important. Pour mieux dépister le cancer du sein, la mammographie reste l'examen de référence. Les femmes âgées de 50 à 69 ans qui effectuent des mammographies régulièrement, tous les deux ans environ, réduisent de 40% leur risque de mourir d'un cancer du sein, selon une vaste étude internationale publiée mercredi dans le New England Journal of Medicine. A titre de comparaison, celles n'effectuant pas de mammographie régulièrement voit ce risque baisser de seulement 23%.
Cette étude a été menée par des experts de seize pays qui ont évalué les impacts positifs et négatifs des différentes méthodes de dépistage du cancer du sein. Ces travaux ont été coordonnés par l'Agence internationale de recherche sur le cancer (IARC), une agence de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Etablir des diagnostics précoces. "Cette analyse importante devrait, espérons-le, rassurer les femmes dans le monde sur le fait que la mammographie sauve des vies et que le dépistage du cancer du sein est un outil essentiel pour accroître des diagnostics précoces et de ce fait réduire la mortalité", indique le professeur Stephen Duffy, de l'Université Queen Mary à Londres, un des co-auteurs de l'étude.
Enfin, cette étude montre que les avantages de la mammographie surpassent son impact néfaste, comme les résultats faux-positifs, le sur-diagnostic et potentiellement des cancers provoqués par les radiations de cet examen.
Le cancer du sein a fait 521.000 morts dans le monde en 2012, selon les derniers chiffres publiés par l'OMS. En France, ce cancer reste le plus meurtrier chez la femme. Mais s'il est détecté à un stade précoce, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. L’Assurance-maladie préconise une mammographie tous les deux ans, prise en charge à 100 % pour les femmes de 50 à 74 ans.