Toutes les mères du monde ne sont pas aussi bien loties que Kate Middleton. Alors que l'accouchement de la duchesse de Cambridge a fait la Une ce week-end, plusieurs ONG en ont profité pour rappeler que le même jour, ailleurs dans le monde - sur un bateau de migrant ou au Népal - des femmes ont donné naissance à des enfants dans des conditions extrêmement précaires. Mardi, l'ONG Save the children ("Sauvez les enfants"), a justement publié son classement des meilleurs et des pires pays pour être mère. Un palmarès qui livre plusieurs enseignements intéressants… et quelques surprises.
Quels critères ? Plusieurs critères sont pris en compte pour établir ce classement : la santé maternelle, bien sûr, mais aussi la mortalité infantile, l'éducation, le niveau de revenus et le statut des femmes en général et notamment leur participation à la vie politique du pays.
Le top 10. Selon l'ONG, la Norvège est le meilleur pays du monde pour être mère. Suivent d'autres pays scandinaves : la Finlande, l'Islande, le Danemark et la Suède. Les Pays-Bas, l'Espagne, l'Allemagne, l'Australie (seule nation non-européenne du top 10) et la Belgique complètent le tableau.
Et la France ? La France se classe 23e de ce classement… juste devant le Royaume-Uni (24e). Pour les Françaises, le risque de perdre un enfant avant l'âge de 5 ans est de 0,42%, ce qui est moins bien que l'Islande (0,21%) ou la Norvège (0,28%).
Nous publions notre 16e rapport annuel sur la situation des mères dans le monde. La #Suisse occupe la 13e place http://t.co/VTXoVis7pd#SOWM
— Save the Children CH (@STC_Suisse) 5 Mai 2015
Le flop 10. Quid des pires pays pour être mère ? Sur 179 pays, la Somalie arrive en tête de peloton suivie de 9 autres pays du continent africain : la République démocratique du Congo, la République Centrafricaine, la Mali, le Niger, la Gambie, la Côte d'Ivoire, le Tchad, la Guinée-Bissau et le Sierra Leone qui est à égalité avec un pays des Grandes Antilles : Haïti. Neuf des dix pays africains de fin de classement sont le théâtre de conflits armés.
7 femmes sur 10 confrontées à la mort d'un enfant. Les disparités en termes de mortalité infantile sont très fortes, souligne aussi le rapport. Ainsi, dans les 10 pays de tête, une femme sur 290 perdra un enfant avant l'âge de cinq ans, contre une proportion énorme de une sur huit dans les dix pays les moins bien classés. A l'échelle mondiale, on estime qu'environ 7 femmes sur 10 connaîtront la perte d'un enfant au cours de leur vie.
Mieux vaut accoucher en Pologne qu'aux USA. Les Etats-Unis ont glissé cette année de la 31e à la 33e place, derrière le Japon, la Pologne et la Croatie. Selon le rapport, les femmes américaines courent ainsi dix fois plus de risques de mourir en couches que les Polonaises. Pire : elles connaissent le niveau de risque le plus grand de tous les pays développés. A l'échelle du monde, environ une femme sur 30 est susceptible de mourir en couches.
La richesse ne fait pas tout. Selon Save the children, Washington bat le record de mortalité infantile parmi les 24 capitales les plus riches, avec 7,9 décès sur 1.000 naissances, contre moins de 2 sur 1.000 à Stockholm ou à Oslo. Des chiffres qui confirment que la richesse économique d'un pays n'est pas le seul facteur de bien-être pour les mères. "Les Norvégiens sont effectivement riches mais ils investissent aussi cette richesse dans la santé des mères et des enfants et en font une priorité très haute", relève ainsi la présidente de l'ONG, Carolyn Miles.