L'association de consommateurs CLCV a demandé lundi la mise en place d'un site internet "officiel unique" rassemblant les rappels de produits alimentaires, pour une meilleure information sanitaire des clients.
147 produits rappelés en 2016 selon CLCV. Pour 2016, la CLCV a recensé, "de manière non exhaustive", 97 avis de rappels concernant 147 produits, majoritairement à base de viande, suivis par les catégories fruits et légumes, fromages, biscuits, chocolats et bonbons, selon un communiqué de l'organisation.
"A 58%, les avis de rappels ont mis en avant un danger biologique" comme la présence "possible" de bactéries comme la listeria, l'Escherichia coli et les salmonelles, d'où l'importance d'avoir une communication "efficace et rapide", a estimé l'association de défense des consommateurs.
Une information sur les rappels "éparpillée". Aujourd'hui, a-t-elle dénoncé, l'information sur ces rappels de produits est "éparpillée": leur diffusion se fait majoritairement via les sites internet des enseignes (88%), puis par le site du ministère de l'Agriculture (9%) ou celui de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF, 2%). "Nous notons aussi que le site du ministère chargé de la Santé n'a publié aucun avis de rappels sur 2016" et que "quasiment aucun fabricant ne diffuse sur son site ses avis de rappels", a souligné la CLCV.
Le Belgique et l'Angleterre ont déjà un site unique. La CLCV a réclamé la mise en place d'un "site officiel unique qui recenserait l'ensemble des avis de rappels", citant en exemple la Belgique et l'Angleterre où les avis sont systématiquement publiés sur le site de l'agence de sécurité sanitaire, qui propose aussi aux consommateurs de s'abonner aux alertes alimentaires.
Parallèlement, elle a demandé la diffusion "systématique" des rappels, sur leur site internet, par les enseignes et les fabricants, car si les professionnels "ont l'obligation d'informer les consommateurs, aucun texte réglementaire ne leur impose la forme que doit prendre cette communication". Elle a suggéré également d'utiliser les cartes de fidélité "pour communiquer de manière efficace et ciblée". Selon un sondage publié dans le cadre de cette enquête, et réalisé sur le site de la CLCV auprès de 1.000 consommateurs, ces derniers sont 77% à considérer être insuffisamment informés en la matière.