Carmat l'entreprise française qui développe le cœur artificiel menace de faire ses bagages et de quitter la France. Trois mois et demi après la mort du cinquième patient implanté, l'entreprise n'a toujours reçu aucune autorisation de reprendre les essais en France et elle s'impatiente.
Un doute sur la batterie. Mais si les autorités sanitaires françaises attendent pour autoriser l'entreprise à retenter l'expérience, c'est parce qu'elles veulent s'assurer de la sécurité des volontaires. Car selon une source proche du dossier, contactée par Europe 1, il existe un doute sur le cœur Carmat. Plus particulièrement sur sa batterie, sa source d'alimentation. Or il s'agit d'un problème d'importance pour un appareil électronique qui a la vie d'un patient entre les mains.
Un manque de justificatifs. De plus, Carmat n'aurait pas fourni tous les éléments pour justifier qu'il n'existe plus ce risque de batterie. Ce qui empêche le feu vert et retarde une mise sur le marché du cœur artificiel.
Six mois d'implantation. En août, la société s'était lancée dans la phase finale de son essai clinique devant lui permettre de commercialiser son cœur artificiel. Cette deuxième série de tests prévoit l'implantation de cœurs artificiels sur 15 à 20 volontaires. Le patient qui est décédé en octobre était le premier de la série. Il n'a tenu qu'un mois et demi avec la prothèse. Or, pour que cette étude soit considérée comme une réussite, il faut que la moitié des patients survivent au minimum six mois après l'implantation.