Comment faire baisser le prix des médicaments ?

En 30 ans, le prix des anticancéreux a été multiplié par 100. (Illustration) © AFP
  • Copié
Marguerite Lefebvre avec C.O.

Certains médicaments comme les anticancéreux coûtent très cher. Des pistes sont évoquées en France pour faire baisser la facture. 

L'office européen des brevets, basé à Munich doit décider mercredi si elle fait tomber ou non le brevet du Sovaldi, ce traitement qui guérit l'hépatite C et qui coûte 40.000 euros pour trois mois à chaque patient. Commercialisé par l'Américain Gilead, ce médicament est jugé hors de prix par l'ONG Médecins du Monde qui a porté plainte.

Le prix des anticancéreux multiplié par 100. Cela ravive cette guerre sur les prix des médicaments dont certains ne cessent d'augmenter. C'est le cas des anticancéreux. Ce sont ceux qui coûtent le plus cher. En 30 ans, leur prix a été multiplié par 100. Cela correspond à l'arrivée des thérapies ciblées, comme le Glivec qui permet aux malades atteints de leucémie de vivre normalement pour 30.000 euros par an. Aujourd'hui, un cancer de la peau non-opérable peut également être stoppé avec un traitement à 100.000 euros par an.

Le coût de la recherche. Les laboratoires justifient ces prix par le coût de la recherche et le peu de patients concernés. Or ils pèsent sur le budget de la Sécurité sociale qui les rembourse à 100%.

Faire varier les prix d'un même médicament. Pour alléger la facture, des pistes sont évoquées en France. "Un médicament anticancéreux pourrait être très efficace dans le mélanome et un peu moins efficace dans le cancer du rein. Pour le moment, nous payons exactement le même prix. C'est ce sur quoi nous devons travailler. Payer le prix à sa valeur ajoutée, indication par indication", préconise Agnès Buzyn la présidente de la Haute autorité de santé (HAS).

Un prix en fonction de ses performances. Autre piste : modifier le prix du médicament après sa commercialisation dans la vie réelle en fonction de ses performances à grande échelle. Quand, aujourd'hui, il est fixé à l'issue de tous les tests cliniques.

Une réunion fin 2016. Avant la fin de l'année 2016, un groupe de travail avec le ministère, les agences de santé, la HAS et les laboratoires se réunira pour discuter et tenter de s'accorder pour faire baisser les prix.