BPCO : quatre lettres qui touchent près de trois millions de personnes en France. La BPCO, ou broncho-pneumopathie chronique obstructive, cause près de 16.000 décès chaque année. Dans 80% des cas, le principal responsable de la BPCO est le tabac. Dans Questions de santé, le docteur Gérald Kierzek évoque cette maladie, dont la Journée mondiale aura lieu le 18 novembre,
>> Qu'est-ce que la BPCO ? La broncho-pneumopathie chronique obstructive est une maladie respiratoire chronique qui se caractérise par une obstruction lente et progressive des voies respiratoires. À terme, une insuffisance respiratoire chronique s'installe. Méconnue, la BPCO touche 100.000 malades placés sous oxygène à domicile et 40.000 malades par an en affection longue durée. Le tabac est la principale cause de cette maladie chronique. "Il inflamme les bronches et les parois s'épaississent tout en rétrécissant. On respire donc beaucoup moins bien", décrit Gérald Kierzek. Ce sont plusieurs années de cigarette qui mènent à cette maladie respiratoire et généralement, les personnes touchées ont plus de 40 ans.
>> Quels sont les symptômes ? Le premier signal d'alerte est l'essoufflement, la dyspnée, selon le terme employé par les spécialistes. "Elle va évoluer dans le temps", explique le médecin. C'est la fameuse toux du fumeur, celle du matin où l'on pense tousser pour dégager la gorge. "C'est faux", répond Gérald Kierzek, qui insiste sur le fait qu'il s'agit en réalité du premier symptôme de bronchite chronique. "C'est un essoufflement qui va avoir lieu pendant un effort, quand on monte trois étages par exemple", détaille-t-il. Ce sont dès ces premiers symptômes qu'il faut aller consulter car une BPCO prise en charge tôt peut être réversible. "Si on attend trop longtemps, les lésions au niveau pulmonaire seront irréversibles", prévient Gérald Kierzek.
>> Quels sont les traitements possibles ? Le sport sur ordonnance est l'un des traitements possibles et il est en partie remboursé par l'assurance maladie, selon la loi Santé. Quant au traitement médicamenteux, il a pour but d'ouvrir les voies respiratoires et lutter sur la composante inflammatoire de la BPCO. D'où la cortisone contenue dans certains traitements. À signaler toutefois : des recherches sont actuellement en cours pour concevoir des médicaments vierges de tout corticoïde. Évidemment, arrêter la cigarette reste le traitement le plus indiqué.
>> La kinésithérapie respiratoire, indispensable. La kinésithérapie respiratoire permet de diminuer l'encombrement bronchique, en facilitant l'expectoration, et d'améliorer la fonction respiratoire. Elle est aussi utile dans les cas d'asthmes de l'adulte et de l'enfant.