En France, en 2014, près de 3,5 millions de personnes ont été traitées pour des problèmes de santé liés au diabète, selon l'Assurance maladie. Un chiffre qui augmente chaque année de 3% et les personnes diabétiques présentent toujours une surmortalité que le reste de la population française. Dans Questions de santé, Gérald Kierzek revient sur quelques points permettant de mieux comprendre cette maladie chronique, la plus répandue en France.
>> Un diabète ou des diabètes ? "On devrait dire les diabètes", rectifie d'emblée le médecin. Gérald Kierzek définit ainsi les deux types de diabète qui touchent plus de trois millions de personnes.
• Le diabète de type 1 : il est généralement considéré comme le diabète d'une personne jeune et plutôt mince. Dans ce cas, le pancréas ne sécrète plus d'insuline, indispensable pour utiliser le glucose, ce sucre qui circule dans le sang. Si l'insuline est insuffisante, le sucre augmente, provoquant une hyperglycémie. "Très vite des complications apparaissent : on a soif, on perd du poids", décrit Gérald Kierzek. Ce diabète, qui touche 10% de la population, est le plus facilement détectable.
• Le diabète de type 2 : il touche 90% des malades. Dans ce cas de figure le pancréas fonctionne, l'insuline est présente mais ne peut pas faire rentrer le sucre dans les cellules, devenues insulino-résistantes. c'est le diabète gras, celui qui survient après 45 ans, donnant un peu d'embonpoint.
Très insidieux, le diabète de type 2 ne donne pas de signes avant-coureurs. On estime qu'entre 500 à 800.000 personnes ignorent qu'elle en sont atteintes. "D'où l'importance du dépistage", insiste le médecin.
>> Un diabète héréditaire ? Il n'y a pas de gène qui transmettrait le diabète. Eventuellement, un terrain génétique peut exister, que ce soit dans le cas du diabète de type 1 ou type 2.
>> Le diabète peut-il disparaître ? Oui, et c'est la bonne nouvelle. Notamment le diabète de type 2 dont le premier traitement est le changement de mode de vie : correction des mauvaises habitudes alimentaires et pratique sportive.
>> Le diabète de grossesse : quels risques pour l'enfant ? On l'appelle le diabète gestationnel. Il apparaît au deuxième semestre de la grossesse et peut avoir des conséquences sur le bébé. Voilà notamment pourquoi les femmes enceintes sont dépistées via une prise de sang. Si le diagnostic est confirmé, de l'insuline temporaire peut être injectée à la future maman.
>> Etre connecté à son diabète via une appli. Vivre avec son diabète implique de se surveiller et de contrôler régulièrement son taux de sucre, notamment pour les personnes atteintes de diabète de type 1. Des objets connectés permettent désormais de suivre son évolution de glycémie : certains dispositifs médicaux sont connectés par bluetooth et permettent aux patients d'échanger directement avec leur médecin ou une application smartphone. Ainsi, les patients ont davantage d'informations et parviennent à mieux se gérer eux-mêmes.