C'est un phénomène qui touche tout le monde : la perte de cheveux. Immédiatement, cela est assimilé aux hommes avec la calvitie, mais les femmes sont aussi touchées. Selon le docteur Philippe Abimelec, dermatologue expert en cheveux et en ongles, une personne perd "entre 30 et 50 cheveux par jour", comme il l'explique dans Bienfait pour vous sur Europe 1. Un chiffre qui, selon ce spécialiste, "peut doubler lors des changements de saison"
"J'ai mis beaucoup de temps à assumer"
Mais pour d'autres, cette perte de cheveux est le fruit d'une maladie. Maëlle Desard, écrivaine et autrice du livre A un cheveu, souffre depuis l'âge de 14 ans d'alopécie androgénétique. Sur Europe 1, elle affirme "avoir perdu beaucoup de cheveux à la puberté" et raconte qu'au fil des semaines, ses cheveux ont commencé à "s'affiner". Philippe Abimelec explique cette maladie rare par "une sensibilité anormale des bulbes capillaires aux hormones masculines".
Ces dernières semaines, l'alopécie est redevenue un sujet dans l'actualité avec l'affaire Will Smith aux Oscars, car la femme de l'acteur américain, Jada, est atteinte d'alopécie. Pour Maëlle Desard, cette scène montre à quel point, ce sujet est encore "tabou chez les femmes. Pour prendre mon cas personnel, je l'ai caché pendant très longtemps", explique-t-elle. "D'abord, je plaquais mes cheveux pour cacher les trous, ensuite je mettais des épingles pour s'assurer qu'on ne voit pas mon crâne. Enfin, j'ai décidé de porter le foulard, avant d'opter pour la perruque", assure-t-elle, ajoutant qu'il "lui a fallu beaucoup de temps pour assumer sa perte de cheveux".
"Il existe toujours un traitement"
Mais cette maladie, comme toutes les pertes de cheveux hormis celles qui interviennent après une grossesse, peut être traitée selon le dermatologue. "Dans le cas de l'alopécie androgénétique, il y a des traitements aussi bien chez les femmes que chez l'homme", explique-t-il. "Chez la femme et chez l'homme, le minoxidil (un médicament), c'est la base. On peut rajouter que chez la femme, lorsqu'il y a une anomalie hormonale patente, un traitement hormonal est utile", ajoute-t-il.
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La solution des compléments capillaires
Philippe Albemic conseille aussi les compléments capillaires, qui sont à ses yeux "très utiles, en particulier pour les patientes qui n'ont plus de cheveux". En revanche, il déconseille tous les soins que l'on trouve en parapharmacie, qui sont, selon lui, de "la poudre de perlimpinpin".