C'est un allié un peu méconnu du corps humain : "Un microbiote est un ensemble de bactéries qui vivent ensemble dans un écosystème. Il y en a partout dans notre environnement", explique Martine Cotinat, médecin gastro-entérologue et invitée de Sans Rendez-vous sur Europe 1, vendredi après-midi. La spécialiste vient de publier Maigrir de plaisir en charmant ses bactéries : "Si notre microbiote n’est pas assez riche en bonnes bactéries, il se déséquilibre, et cela favorise la prise de poids mais aussi le développement de beaucoup d’autres pathologies", développe-t-elle. Elle a donc donné trois conseils pour prendre soin de son microbiote.
Ne pas faire de régime restrictif
À l'arrivée de l’été, beaucoup de magazines proposent des régimes restrictifs, ce que Martine Cotinat juge contre-productif : "Je propose à mes patients d’ajouter des choses, plutôt que d’en enlever. En ajoutant des aliments protecteurs et variés, spontanément vous réduisez d'autres aliments. La sélection se fait donc naturellement et plus facilement. On s’est rendu compte que le microbiote avait un lien avec l’indice glycémique et les calories. Il peut donc être perturbé par les régimes restrictifs ou hyper protéinés. En faisant des régimes, on abîme notre microbiote", ajoute-t-elle. "Il ne faut pas faire de régime, mais changer sa façon de manger", résume la gastro-entérologue.
Savoir identifier les ennemis de notre microbiote
Sans surprise, Martine Cotinat conseille d'éviter la malbouffe et les produits industriels. "Si on additionne les graisses saturés, l’excès de sucre et les additifs, cela fait un super cocktail qui va déséquilibrer le microbiote", résume Martine Cotinat. Une mauvaise alimentation permet aux mauvaises bactéries de proliférer, au détriment des bonnes bactéries. Et quand il y a un déséquilibre, c’est tout le métabolisme qui est perturbé.
Manger des fibres et varier son alimentation
Dans son alimentation, il faut également privilégier les légumes, les fruits et les céréales complètes, des légumineuses comme des lentilles et des pois chiches, des oléagineuses comme les amandes, les noix et les noisettes. "Chaque espèce bactérienne va dégrader un certain type de fibres. Pour avoir une biodiversité importante, il faut surtout varier son alimentation", conclut Martine Cotinat.