Les plus grands cancérologues du monde ont rendez-vous à Chicago, ce weekend, pour le congrès mondial sur le cancer. L'occasion pour eux de présenter les résultats de leurs dernières études. Parmi les Français sur place, une équipe de l'Institut Gustave Roussy s'apprête à dévoiler un nouveau traitement pour soigner les cancers dits "féminins", comme celui du vagin ou du col de l'utérus. La méthode est déjà utilisée contre le cancer du poumon ou celui de la peau : il s'agit de l’immunothérapie.
Booster le système immunitaire. Le procédé, qui "booste" les défenses de l'organisme, peut donc aussi être utilisé contre le cancer du col de l'utérus. Les médecins français testent pour cela un médicament, le Nivolumab. "Le système immunitaire n'a pas la capacité à reconnaître ces cellules cancéreuses comme des cellules anormales et à détruire", explique le docteur Antoine Hollebecque. "Mais quand on vient ajouter ce médicament ça permet au système immunitaire de reconnaître ces cellules cancéreuses comme étant des cellules anormales et à devoir éliminer."
Des résultats encourageants. Chez 70% des patientes, le traitement a permis de stabiliser la maladie. Pour 20% des femmes traitées, le cancer a même régressé. Et ce, sans bouleverser ses habitudes de vie : l'une des patientes françaises, une coiffeuse d'une trentaine d'années de la région de La Rochelle, ne vient par exemple à Paris qu'une demi-heure toutes les deux semaines pour recevoir son traitement. Le médicament pourrait obtenir une autorisation d'ici deux à trois ans.