Près d'un Français sur deux s'est plaint de troubles du sommeil depuis le deuxième confinement. Le repos nocturne se porte de plus en plus mal depuis le début de la pandémie. Au stress s'ajoute désormais l'incertitude, d'autant plus que nos modes de vie ont été quelque peu chamboulés. A cause du télétravail, nous passons de plus en plus de temps sur nos écrans. Ces derniers émettent de la lumière bleue qui perturbe la mélatonine, l'hormone de la nuit.
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Nous sommes moins actifs, nous bougeons moins. La "pression de sommeil" en fin de journée va donc être plus faible et responsable de difficultés à l'endormissement. Pourtant, le sommeil peut nous aider à surmonter cette crise en stimulant notre système immunitaire. La privation chronique de sommeil est responsable de moins bonnes défenses immunitaires. Ainsi, les personnes qui dorment moins de 5 heures par nuit ont par exemple quatre fois plus de rhumes que les autres.
Retrouver un rythme
Il ne faut pas hésiter à aller voir votre médecin uniquement pour ce motif. Souvent les patients parlent de troubles du sommeil en toute fin de consultation, au moment où les médecins ont moins de temps à leur consacrer. Essayez de retrouver un rythme : le cerveau adore la routine. Le sommeil se prépare donc dès le matin. Ensuite, essayez de vous lever un peu plus tôt et de vous habiller même si vous êtes en télétravail. Reprenez l'habitude de déjeuner à table à heures fixes et de prévoir une heure de fin de travail.
Enfin, n'oubliez de prévoir un "sas de sommeil" en fin de journée, c'est à dire une période de transition entre la fin de journée et le moment du coucher. Prévoyez une petite heure, un peu comme les enfants avec un rituel de coucher, durant lequel vous pouvez pratiquer une activité mono-sensorielle, qui va stimuler un seul sens : adonnez-vous par exemple à la lecture ou écoutez de la musique. En faisant cela, vous allez peu à peu éteindre les autres sens et vous endormir de la meilleure des façons.