Un œil sur son ordinateur pour télétravailler et l'autre sur les enfants surexcités, pour beaucoup de parents coincés à leur domicile en raison du coronavirus, le confinement peut vite devenir lourd à supporter. Invitée vendredi de Sans rendez-vous, sur Europe 1, la psychologue Aurélie Callet a livré quelques conseils aux pères et aux mères débordés.
Faire un tableau des tâches entre conjoints
Co-fondatrice du cabinet Kidz et Family, Aurélie Callet a été témoin des difficultés rencontrées par des couples pendant cette période de confinement, "souvent autour de choses du quotidien qui pourrissent un peu". Pour éviter qu'une éventuelle inégalité dans la répartition des tâches ménagères devienne un sujet de tensions fortes, la spécialiste propose ainsi de définir à l'avance cette répartition.
"On peut faire un tableau dans lequel on répertorie toutes les tâches, comme vider le lave-vaisselle, sortir la poubelle, coucher les enfants, avec deux colonnes. Cela permet de poser les choses une bonne fois pour toute", explique-t-elle au micro de Mélanie Gomez. Par ailleurs, le tableau permet plus facilement de visualiser si le partage des tâches est équitable.
S'organiser une heure rien que pour soi
"Il est très important que chacun puisse avoir son heure" rien que pour soi au cours de la journée, assure Aurélie Callet, "même si c'est pour vous enfermer dans votre salle de bain". Mais durant ces 60 minutes, interdiction à quiconque de venir déranger papa ou maman, martèle la psychologue. Et cette plage horaire ne doit évidemment pas s'effectuer pendant le travail.
Accepter ne pas être parfait
Selon Aurélie Callet, "il est encore plus important maintenant qu'en temps normal" d'accepter de ne pas être un parent parfait. "Beaucoup de parents d'aujourd'hui se culpabilisent beaucoup, alors que l'important est de faire comme on peut, et de ne pas se mettre la pression", poursuit-elle. "En ce moment, on ne peut pas être un parent parfait, un employé parfait, un cuisinier parfait, etc. Il faut prioriser les choses".
Couper le télétravail en deux, si possible
Pour les parents, l'organisation déjà rendue compliquée par le télétravail et la répartition des tâches ménagères doit également tenir compte des enfants, encore plus en cette période de vacances scolaires. Pour faire face au mieux à ces impératifs, Aurélie Callet conseille, si votre employeur le permet, "de travailler plutôt par grosses demi-journées", avec un parent qui travaillerait, par exemple de 8 à 14 heures, quand l'autre travaillerait le reste de la journée. Et si les deux conjoints ne peuvent adapter leur emploi du temps professionnel, "il faut régulièrement aller voir ses enfants, même juste 5 minutes toutes les 35 minutes", conseille Aurélie Callet.
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Une idée d'activité "tous les trois jours"
Après plus de trois semaines de confinement, trouver de nouvelles idées pour occuper sa progéniture peut s'avérer un vrai casse-tête. Aussi, Aurélie Callet, rappelant que le confinement "est une course de fond", préconise de recourir à une nouvelle idée "tous les trois jours", pour ne pas griller toutes ses cartouches.
Par ailleurs, ajoute-t-elle, alors que les enfants "ont tendance à ne pas savoir s'ennuyer", cette période peut être l'occasion de leur apprendre "à jouer seuls dans leur chambre avec des jouets oubliés, ce qui peut les rendre plus autonomes". Autre conseil : il est possible d'organiser chaque jour un temps calme en famille, "comme une demi-heure de lecture en silence dans le salon", explique l'invitée d'Europe 1.