Patrick Bouet, président du conseil national de l'Ordre des médecins, estime que l'on "reproduit le même système qu'il y a plusieurs mois" (photo d'illustration) 1:14
  • Copié
Laetitia Drevet , modifié à
Dans une tribune publiée dans le "JDD", un groupe de médecins réclame la mise en place de "mesures drastiques" dès ce week-end pour éviter "une deuxième vague encore plus difficile à gérer". "Nous allons affronter une situation difficile", prévient Patrick Bouet, signataire et président du conseil national de l'Ordre des médecins. 
INTERVIEW

"Nous allons affronter une situation difficile", prévient le docteur Patrick Bouet. Président du conseil national de l'Ordre des médecins, il est signataire d'une tribune publiée dans le JDD qui réclame la mise en place "dès ce week-end" de "mesures drastiques" face au coronavirus. "Le sentiment que nous avons aujourd’hui, c’est que n’avons pas sorti la tête de la période estivale et que nous ne nous rendons pas compte que la situation est en train d’évoluer très rapidement", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Les mesures demandées doivent viser, selon les médecins, à éviter "une deuxième vague bien plus difficile à gérer pour les hôpitaux et les services de réanimation que la première". "Je sais à quoi sont confrontés les établissements et je vois que, non pas l’acteur politique mais la structure qui l’entoure, n’a pas tiré les enseignements de ce qu’il s’est passé dans la première phase", appuie-t-il dimanche. 

"On reproduit le même système qu'il y a plusieurs mois"

Le groupe de médecins réclame que "partout, et à tout instant", les mesures annoncées par le gouvernement s'accompagnent "d'un respect strict du port du masque et des mesures barrières" et que soient suspendues toutes les activités où cela n'est pas possible. "Les bars et restaurants doivent respecter strictement les heures de fermeture décidées par le gouvernement et appliquer strictement les mesures barrières : le masque doit y être porté en permanence sauf lors des consommations effectives", ajoutent-ils.

Pour le moment estime Patrick Bouet, "on reproduit le même système qu'il y a plusieurs mois sans que nous nous soyons réunis pour débriefer ce qu’il s’était passé, voir où il y avait eu des difficultés". "Sans mesure forte pour lutter contre l'épidémie, le nombre de patients admis chaque jour en réanimation dans un mois sera d'environ 650, équivalent à celui que nous avons connu au maximum de la première vague et dépassera 1.200 mi-novembre", concluent les médecins dans leur tribune.