La décision provoque l'inquiétude des personnels sur place. À l'hôpital de Nantes, une dizaine de soignants ont été testés positifs au coronavirus et doivent pourtant continuer à travailler au sein d'un établissement où les malades affluent.
"Sur la réanimation médicale, il y a plus de onze soignants qui ont été déclarés positifs", confirme à Europe 1 Olivier Terrien, secrétaire général CGT au CHU de Nantes. "C'était avant-hier, et on nous a informé hier qu'il y en avait encore plus que onze".
Un climat "délétère"
Selon le responsable syndical, cette situation "provoque un climat complètement délétère, car les agents ont peur". Et de poursuivre : "Aujourd'hui, on sait qu'au CHU de Nantes, on a un taux d'incidence supérieur à celui de la population. Les soignants se contaminent entre eux".
"Le fait d'être Covid+ n'est plus un motif pour pouvoir être écarté de son service, poursuit Olivier Terrien, aujourd'hui, on vient travailler en étant malade".
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Ce paradoxe est connu par les autorités et validé par le Haut conseil de la santé publique, qui, au printemps dernier, avait rendu un avis permettant à un soignant de poursuivre son activité tout en étant déclaré positif, si son poste n'était pas remplaçable. Contacté par Europe 1, le CHU de Nantes n'a pas répondu à nos sollicitations.