L'épidémie de coronavirus repart-elle à la hausse en France ? Les chiffres frémissent mais n'ont (encore) rien d'alarmant. Néanmoins, le gouvernement préfère prendre les devants. Depuis lundi, le port du masque a été rendu obligatoire dans de nombreux lieux publics clos. Surtout, les pouvoirs publics étudient différents scénarios de reprise épidémique et les réponses qui pourraient être apportées. "Le gouvernement travaille sur ce qui pourrait se passer s’il y avait une zone très sensible durant le mois d’août", a confirmé lundi, sur Europe 1, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy.
Parmi les options envisagées, "des confinements partiels, à la barcelonaise, où l'on referme un certain nombre d'établissements" ou de quartiers, poursuit le professeur. De fait, la capitale catalane a demandé vendredi à tous ses habitants de rester chez eux et de ne pas chercher à quitter l'agglomération. Dans l'idée, le gouvernement français voudrait donc pouvoir mettre en place la même chose, "un confinement un peu plus serré au niveau d'une ville ou d'une micro-région. Voilà ce qui est envisagé" en cas de réel rebond de l'épidémie, complète Jean-François Delfraissy.
"On est dans un équilibre fragile, on le sent bien"
Et le spécialiste de préciser immédiatement que tout ceci n'aura peut-être pas besoin d'être déclenché. "Notre avenir est dans nos mains. On est dans un équilibre fragile, on le sent bien. Il faut qu'on arrive à [garder] les mesures de distanciation sociale, les masques, les tests, qui permettent d'éviter de basculer [dans le reconfinement]."
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Outre le respect de ces gestes barrières, les tests massifs, tels qu'ils sont actuellement pratiqués en Mayenne, dans l'Est de la France, peuvent se révéler utile. Là-bas, "on utilise les tests non plus à visée de diagnostic mais avec une stratégie de dépistage", détaille Jean-François Delfraissy. Les tests sont proposés massivement aux mayennais, qu'ils aient été en contact ou non avec des malades. "C'est l'une des premières fois [que l'on fait ça] en France", et cela permettra de voir "si le système de test est solide", estime le professeur.