Est-ce la garantie d'un vaccin "européen" contre le Covid-19 ? Un accord de taille a en tout cas qui a été signé samedi 13 juin : l'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas ont la garantie du groupe pharmaceutique AstraZeneca qu'il fournira entre 300 et 400 millions de doses de vaccin lorsqu'il sera découvert. Une manière pour l'Union Européenne de sécuriser un accès à un éventuel vaccin, alors que la prise de position de Sanofi, sur une priorité donnée aux Etats-Unis, principal financeur de leurs recherches, avait beaucoup fait réagir.
Des livraisons avant fin 2020 ?
Son nom de code ? AZD 1222. S'il est trop tôt pour parler "du" vaccin puisque son efficacité n'est pas encore prouvée, les études sont assez avancées. Des essais concluants, menés en avril, laissent espérer des résultats positifs et ont permis d'entamer la phase deux des essais cliniques sur plus de 10.000 volontaires en Angleterre. Des tests sont aussi prévus dans les semaines qui viennent aux États-Unis et au Brésil où le virus est toujours très actif.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus : "On peut largement relâcher la pression", selon un épidémiologiste
> Coronavirus : la situation "s'aggrave" dans le monde, selon l'OMS
> Crise économique : "Il va y avoir deux chocs, un sur le chômage et un pour les jeunes"
> Le coup de gueule du pédagogue Philippe Meirieu contre l'école à distance
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
>C'est le bon moment pour prendre un vol à destination de l'Europe !
Des résultats suffisamment crédibles pour lancer cette "alliance inclusive pour un vaccin", qui serait en capacité de fournir tous les pays européens qui souhaitent se greffer au projet. Bercy et le ministère de la Santé ont fait savoir que cet accord de principe pourrait garantir jusqu'à 400 millions de doses de vaccin à prix coûtant, avec de premières livraisons prévues avant la fin de l’année 2020, soit bien plus tôt que tous les calendriers évoqués jusque-là, qui tablaient plutôt sur, au mieux, l'été 2021.
Déjà un vaccin contre le Sras
Si le groupe AstraZeneca, issu d'une fusion entre des laboratoires anglais et suédois, suscite tant d'espoirs, c'est qu'il a déjà développé des vaccins contre le Sras notamment. La France et les autres pays signataires ont précisé que cette négociation menée avec la Commission Européenne n'était pas exclusive. D'autres se poursuivent avec plusieurs laboratoires afin de maximiser les chances de disposer d'un vaccin en quantité suffisante et au meilleur coût dans les meilleurs délais.