Le gouvernement continue d'accroître la pression pour inciter à la vaccination. À partir de ce dimanche, tous les soignants français de métropole ont l'obligation d'avoir reçu une dose de rappel pour disposer d'un schéma vaccinal complet.
"C'est très lourd"
Ils ne seront pas tous prêts. Certains n'ont pas pu régler ce casse-tête administratif, comme Joanny Allombert, le directeur du centre hospitalier d'Avranches-Granville. Il a 2.800 attestations d'agents à récolter et, même en s'y mettant dès le 12 janvier, la date limite arrive un peu tôt. "La difficulté est de mobiliser tout ce personnel sur ces questions, alors même que notre énergie va essentiellement sur la tenue des services", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Notre engagement est là aujourd'hui, donc nous faisons évidemment ce qui doit être fait à ce titre, mais c'est effectivement très lourd", concède-t-il.
Prochaine échéance le 15 février
Les professionnels qui n'ont pas prouvé leur statut vaccinal ne pourront pas venir travailler. La mesure est simple : c'est la suspension. "Une personne qui n'a pas de statut vaccinal n'a plus la possibilité de travailler et qui se trouve en traitement. Elle ne cotise plus pour la retraite, elle n'a plus d'avancement de grade. Derrière la mesure de suspension, c'est un ensemble de conséquences juridiques qui peuvent être difficiles pour la carrière d'un agent", déplore sur Europe 1 Jean-Rémi Richard, directeur général des hôpitaux du pays du Mont-Blanc.
Les vérifications avancent à marche forcée. La prochaine échéance aura lieu le 15 février, date annoncée à laquelle le délai pour la dose de rappel passe de sept à quatre mois.