Le variant Omicron du Covid-19 se répand "à très vive allure" en France et il pourrait devenir majoritaire entre Noël et Nouvel An, a confirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, pour qui l'épidémie pourrait "repartir en trombe". Le variant "se rend progressivement majoritaire dans plusieurs régions de notre pays, notamment en Ile-de-France, à Paris plus particulièrement. Il devrait l'être bientôt au niveau national, probablement entre Noël et Nouvel An", a averti le porte-parole à l'issue du Conseil des ministres. "L'épidémie risque de repartir en trombe", a prévenu Gabriel Attal, sans annoncer de nouvelles mesures pour l'instant afin de freiner sa propagation.
Il a précisé toutefois qu'une "réévaluation régulière" de la situation sanitaire aurait lieu, notamment lors du Conseil des ministres prévu lundi prochain qui devra adopter l'introduction du pass vaccinal. Le porte-parole a réitéré, par ailleurs, l'appel du gouvernement "à la prudence" lancé aux Français pendant les réunions familiales des fêtes de fin d'année. "Il n'y aura pas de trêve des confiseurs dans notre lutte contre l'épidémie", a-t-il promis. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait déjà prévenu mercredi sur BFMTV-RMC que le nombre de contaminations devrait dépasser les 100.000 par jour en France d'ici à la fin décembre du fait de la très forte contagiosité d'Omicron.
Les élections maintenues
Emmanuel Macron a promis mercredi lors du Conseil des ministres que "les échéances démocratiques seraient maintenues", a rapporté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à moins de quatre mois de la présidentielle et en pleine cinquième vague de l'épidémie de Covid-19. Face aux "débats dans la presse" ces derniers jours, "le président de la République est revenu sur ce sujet-là à l'occasion du Conseil des ministres et a indiqué très clairement que les échéances démocratiques de notre pays seraient maintenues, car il en va de la vie démocratique de notre pays", a indiqué Gabriel Attal à l'issue du Conseil.
Aucun projet de report de la présidentielle d'avril 2022 n'est "ni sur la table, ni en dessous de la table, ni dans le placard à côté de la table", a-t-il insisté. Il a précisé qu'il pourrait y avoir "évidemment un travail sur l'organisation de l'élection comme nous avons fait à chacune des élections qui se sont tenues" ces derniers mois en pleine pandémie de Covid.
Une organisation différente de la présidentielle à l'étude
Selon l'entourage du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, au vu du "contexte sanitaire", celui-ci "a fait une demande de rendez-vous" au président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius et a demandé au conseiller d'État Jean-Denis Combrexelle "de retravailler auprès de lui comme il l'a fait pour les régionales" de juin 2021 dans le contexte de l'épidémie. Le ministre a présenté un texte qui modifie l'organisation de la présidentielle et le code électoral afin de faciliter le processus de procuration, notamment en faveur d'un électeur qui n'est pas inscrit sur la même liste électorale que soi.