Les employeurs vont pouvoir proposer aux salariés volontaires des tests rapides de dépistage du Covid-19, dans le respect du secret médical. C'est ce qu'indique la nouvelle version du protocole national dans les entreprises, mis en ligne jeudi soir.
Le résultat pas communiqué à l'employeur
Le texte destiné à assurer la santé et la sécurité des salariés face à l'épidémie indique qu'"au-delà des campagnes de dépistage organisées par les autorités sanitaires et auxquelles les entreprises peuvent participer, les employeurs peuvent, dans le respect des conditions réglementaires, proposer à ceux de leurs salariés qui sont volontaires, des actions de dépistage".
"Ces actions de dépistage doivent être intégralement financées par l'employeur et réalisées dans des conditions garantissant la bonne exécution de ces tests et la stricte préservation du secret médical", précise le protocole, qui ajoute qu'"aucun résultat ne peut être communiqué à l'employeur".
Des tests antigéniques, pas de sérologie
La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a évoqué jeudi soir sur LCI ce changement de règle "pour permettre aux entreprises, qui ont, pour un certain nombre effectivement fait cette demande, de réaliser des tests au sein de l'entreprise". "Si on peut permettre aux entreprises de faire ces tests, c'est parce qu'on a les nouveaux tests, les fameux tests antigéniques, qui ne nécessitent pas de passer par un laboratoire de biologie" qu'il ne fallait pas "saturer", a-t-elle précisé. Les tests antigéniques permettent d'obtenir un résultat en 15 à 30 minutes contre plusieurs jours pour les tests PCR.
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Le protocole précise en revanche qu'en ce qui concerne les tests sérologiques, qui permettent de détecter si le patient a développé des anticorps, les indications définies par les autorités sanitaires à ce stade ne permettent pas d'envisager des campagnes de tests par les entreprises.