Alors que de nombreux vaccinodromes ont fermé leurs portes, les pharmaciens s’organisent pour répondre à cette demande croissante, parfois pressante. "Je peux de suite voir que la deuxième vaccination, il l'a eu le 11 mai. On a plus de six mois, donc on y va pour la troisième dose !" confirme François Martial, pharmacien au Bouscat en Gironde, après un coup d'œil sur son ordinateur pour s'assurer que le patient est bien éligible à cette troisième dose. À l'arrière de son officine, dans une pièce à part, le pharmacien enchaîne les vaccinations ces derniers jours.
Pallier le manque de vaccinodromes
Au total, François Martial a une quinzaine de rendez-vous quotidiens. "Là, on a senti un surplus très net. Dans mon officine, par exemple, on a largement augmenté de 50% les demandes de vaccination", assure-t-il. "Il est vrai que dans toutes les pharmacies, nous faisons l'effort de vacciner, puisqu'il y a des centres qui ferment et souvent dans les cabinets médicaux, ils n'ont pas le temps de gérer en même temps l'appel, la préparation et le rendez-vous."
Recevoir cette troisième dose vaccinale à la pharmacie, pour Serge, 68 ans, c'est beaucoup plus pratique que lors des deux premières injections. "Il a fallu que je me déplace au centre hospitalier à Libourne, ça m'a pris à peu près la demi-journée", se rappelle-t-il. "Alors que là, je suis à un kilomètre de la pharmacie à vol d'oiseau. C'est un gain de temps." Juste le temps pour le pharmacien de récupérer un flacon de vaccin anti-Covid Pfizer, et c'est déjà fini pour le retraité. "Je n'ai rien senti", témoigne-t-il.