Face à la forte progression des cas de coronavirus, les premiers tests antigéniques arrivent en pharmacie. Plus rapides que les traditionnels tests PCR, ils pourront être pratiqués par les professionnels eux-mêmes. La pharmacie parisienne d'Anne-Lise Baudino devrait ainsi être livrée la semaine prochaine. Mais selon elle, il reste encore beaucoup d'interrogations sur ces tests.
Formés avec une vidéo sur internet
"On n'a eu quasiment aucune information", explique d'emblée la pharmacienne. "Du jour au lendemain, on nous a dit 'vous allez avoir des tests en fin de semaine prochaine et vous allez vous former avec une petite vidéo sur internet'. La personne se présente, le test est fait sur place. C'est l'écouvillon dans le nez, de manière tout à fait classique, comme en laboratoire."
Ces tests seront pris en charge à 100% par la Sécurité sociale uniquement pour les personnes de moins de 65 ans car, au-delà, les personnes sont considérées comme trop à risque. "Le test prend deux minutes et cela prend une demi-heure d'avoir les résultats", détaille Anne-Lise Baudino.
Un protocole compliqué dans un espace restreint
L'une des principales questions qui demeurent concerne l'organisation pratique de ces tests. "Dans les pharmacies, on a des espaces plutôt petits. On souhaiterait éventuellement pouvoir les faire dans l'espace de vente, même si ça paraît incroyable. Il s'agit de 20 petits mètres carrés...", souligne la professionnelle. "Il faut imaginer qu'il faut installer la personne sur la chaise et préparer le matériel. Nous, il faut qu'on ait charlotte, masques, gants, masque sur les yeux, blouse pour pouvoir faire le test... C'est tout un protocole à mettre en place."
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Comment le coronavirus s'est propagé dans les campagnes
> Au gouvernement, l'hypothèse d'un reconfinement n'est plus taboue
> Quand est-on cas contact ? Et autres questions que l'on se pose tous les jours
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
Dimanche, l'Union syndicale des pharmaciens d'officine (USPO) a demandé des moyens et le droit de travailler avec des infirmières libérales pour pratiquer ces tests, a indiqué dimanche l'Union syndicale des pharmaciens d'officine (USPO). "On nous donne la possibilité de poser un diagnostic, ça change complètement la dimension de ce qu'on confiait jusqu'à maintenant aux pharmaciens", a assuré Gilles Bonnefond, président de l'USPO, 2e syndicat du secteur.