La semaine dernière, plus de six millions de tests pour détecter le Covid-19 ont été réalisés en France. Un nouveau record. Et si l'on en croit les files d'attente devant les laboratoires et les pharmacies, ça n'est pas près de s'arrêter. "Il y a beaucoup de demandes puisque les messages du gouvernement ont été entendus, à commencer par le tweet du président", explique Thomas Hottier, médecin biologiste invité d'Europe Midi. "Ce sont des journées extrêmement chargées pour nos équipes dans les laboratoires."
Dans son message, Emmanuel Macron a demandé à tous les Français de se tester avant d'aller réveillonner pour les fêtes de fin d'année. Mais d'après Thomas Hotthier, également directeur général du groupe de laboratoires Inovie, "mathématiquement, on ne pourra pas suivre" puisqu'il y a 66 millions de Français, et que le nombre de tests par semaine ne cesse d'augmenter. "Je pense qu'on sera plutôt autour des huit millions cette semaine donc non, on ne pourra pas suivre", assure-t-il.
Essayer de s'isoler avant les réveillons
Pour autant, le biologiste pense "que les gens ont anticipé" en achetant des autotests ou en privilégiant les tests antigéniques, plus rapides. "Mais à l'approche des réveillons de fin d'année cette semaine, il faudra essayer d'anticiper et de s'isoler au maximum avant de retrouver des amis", rappelle-t-il en insistant sur l'importance des gestes barrières.
Concernant la montée en puissance des tests, le directeur général d'Inovie, précise que "sur 7 jours glissants, du 16 décembre au 22 décembre, on était à 6,6 millions de tests exactement". Hier et aujourd'hui sont des journées extrêmement chargées, à tel point que Thomas Hottier estime que le record va à nouveau être franchi, alors que le précédent "était à 5,8 millions de tests au pic du mois d'août dernier".
Des tests sans rendez-vous pour les urgences
"Selon les situations, selon les lieux, tout le monde n'est pas pris d'assaut de la même manière", détaille le biologiste. Mais la multiplication des tests nécessite désormais de prioriser les personnes. "On fait comme à une certaine époque : on priorise les gens qui sont symptomatiques ou qui ont des interventions chirurgicales." Le système de prise de rendez-vous permet de privilégier les personnes pour qui il est absolument nécessaire de se faire tester, comme les "cas contacts, les personnes symptomatiques, ou encore des personnes qui vont avoir des interventions chirurgicales ou toute autre intervention médicale", énonce-t-il.