Après un an de crise sanitaire, les conséquences psychologiques sur la jeunesse font irruption dans le débat public et de plus en plus d'étudiants témoignent de leur mal-être. Alors que les personnes les plus touchées par le coronavirus sont les plus âgées, les drastiques restrictions sanitaires, dont le couvre-feu, s'appliquent à tous. "Protéger les vieux ne veut pas dire sacrifier la jeunesse", lance sur Europe 1 le journaliste François de Closets, invité de la matinale d'Europe 1 dimanche 7 février. Une option pourrait exister selon François de Closets : le confinement des personnes âgées.
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Un confinement des personnes âgées ? "On ne doit pas l'exclure"
"Je ne sais pas s'il est possible qu'on confine plutôt les vieux et qu'on laisse circuler les plus jeunes. Je ne sais pas. Mais je sais qu'on ne doit pas l'exclure et surtout pas pour des raisons soi-disant morales", explique le journaliste. François de Closets se dit ainsi favorable au confinement des personnes âgées, estimant que sur le plan politique, les plus jeunes sont plus que jamais prioritaires.
Surtout, il estime que c'est "un comble" de dire qu'on est contre "pour des raisons soi-disant morales." "On nous a dit que moralement, ce n'était pas supportable. Moralement, il n'est pas acceptable de considérer que dès 50 ans, on est un has-been (sic). Mais il n'est pas supportable non-plus de sacrifier le sort des jeunes comme nous le faisons depuis cinquante ans en France", conclut François de Closets.
En avril dernier déjà, le professeur Jean-François Delfraissy avait suscité un tollé en suggérant de garder les seniors à la maison pendant des mois. Mais depuis, l'idée à fait son bout de chemin et cette alternative au confinement général est soutenue par plusieurs scientifiques. En janvier 2021, le Conseil scientifique a même proposé que les personnes les plus âgées s'auto-confinent. L'option n'avait pas été retenue par le gouvernement.