Covid-19 : démarrage d'un essai clinique avec du plasma de patients guéris

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Séverine Mermilliod , modifié à

Ce nouvel essai clinique, mené par l'APHP, l'Inserm et réalisé à l'Etablissement français du sang, souhaite tester l'efficacité de la transfusion de plasma de patients guéris du covid-19 dans le traitement de la maladie. Quelque 200 convalescents vont être prélevés dans trois régions pilotes.

En attendant les résultats des études officielles sur la chloroquine, un autre espoir de traitement du covid-19 repose sur le plasma de patients guéris. Un essai clinique appuyé par l'établissement français du sang commence mardi : des prélèvements vont être effectués en île-de-France, dans le Grand Est et en Bourgogne Franche-Comté auprès d'environ 200 patients guéris. Cathy Bliem, ​directrice générale adjointe de l'Etablissement français du sang (EFS), présente sur Europe 1 le principe de cet essai baptisé "Coviplasm", mené par l'APHP en lien avec l'Inserm.

Transfuser pour éviter "les formes sévères"

"Nous allons constituer une banque de plasma de patients guéris, riche en anticorps neutralisants, et nous allons commencer à inclure des patients malades la semaine suivante, à partir du 14 avril", explique la directrice générale adjointe. "Avec ce plasma, l'idée est de transfuser des anticorps très tôt dans la maladie, entre le 3 et le 5e jour après l’apparition des symptômes, pour éviter la complication qui arriverait, et donc les formes sévères."

Les donneurs sont des patients guéris depuis au moins 14 jours, qui répondent aux critères de sélection des dons de sang. Les receveurs, eux, seront "des patients qui présentent des facteurs de risques d’évolution de la maladie, des comorbidités ou un âge avancé", précise Cathy Bliem.

Le don sera constitué de 600 ml de plasma, permettant de produire trois unités de 200 ml. "Chaque patient va recevoir quatre unités de plasma à 24H-48H d’intervalle", ajoute-t-elle.

Les premiers résultats de l'essai sont attendus dans trois semaines.