Le Ronapreve, un traitement du Covid-19 aux anticorps de synthèse, jusqu'alors réservé à la prévention de la maladie et à la lutte contre ses formes précoces, a également été autorisé vendredi en France à des stades plus avancés chez des patients déjà à l'hôpital. "À compter du 3 septembre 2021, compte tenu du besoin médical identifié pour la prise en charge des patients à un stade avancé de la maladie Covid-19, nous élargissons l'utilisation de la bithérapie d'anticorps monoclonaux casirivimab/imdevimab", a annoncé dans un communiqué l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Ce traitement, commercialisé sous le nom Ronapreve par le laboratoire américain Regeneron, était déjà autorisé contre les formes précoces de la maladie chez les personnes à haut risque, et pour prévenir son apparition chez les immunodéprimés. Il pourra désormais être donné à des stades plus avancés, chez des patients déjà hospitalisés et qui risquent de développer une forme grave. "Cela concerne les patients immunodéprimés, les patients à risque de complications liées à des comorbidités, les patients âgés de 80 ans et plus", a détaillé l'ANSM.
L'une des principales pistes thérapeutiques
Le traitement sera réservé à ceux qui ont besoin d'une oxygénothérapie dite non invasive, ce qui exclut notamment les intubations, s'ils n'ont pas eux-mêmes développé des anticorps contre la maladie. Les traitements par anticorps de synthèse sont l'une des principales pistes thérapeutiques contre le Covid-19, mais ont pour l'heure été prescrits de manière préventive ou peu après l'apparition de symptômes.
Peu avant l'été, des résultats positifs avaient été enregistrés par le Ronapreve pour des patients déjà hospitalisés, dans le cadre du vaste essai clinique européen Recovery. Certains scientifiques avaient toutefois nuancé ces résultats, soulignant que le traitement ne permettait d'éviter qu'un nombre limité de décès.