Le plan blanc est désormais activé à l'échelle régionale. C'est le cas en Île-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté, dans les Pays de la Loire, en région PACA ou encore en Occitanie. Mercredi, plus de 61.000 nouveaux cas ont été enregistrés en en France en 24 heures. L'idée est donc de permettre aux hôpitaux et aux cliniques d'anticiper les effets de cette cinquième vague de Covid-19. Et c'est notamment le cas au CHU de Toulouse, où l'on tente de refouler l'épidémie.
Une régulation régionale
Dans un premier temps, le déclenchement du plan blanc va permettre l'ouverture de nouveaux lits. Dans cet établissement de Toulouse, les cellules de crises pour faire le point plusieurs fois par semaine sur les besoins vont également être réactivées. Mais ce n'est pas tout. Ce dispositif va également permettre de faire appel à des renforts, étudiants ou retraités et, si besoin, de déprogrammer des interventions.
Et pour le chef du pôle anesthésie-réanimation, le professeur Vincent Minville, c'est aussi la possibilité de répartir les patients entre les établissements de la région. "Sur le CHU, on n'est pas encore surchargé. On est en train d'anticiper cette possibilité de monter en charge, mais pour l'instant, on est surtout là en régulation régionale pour que chaque établissement n'ait pas une pression importante à un moment T", explique-t-il.
Le volontariat de mise pour les soignants
"Chez nous, 90% des patients qui sont en réanimation sont des patients non vaccinés. C'est un peu ça qui nous décourage. On est fatigués et on va soigner la population, mais cette surcharge de travail, même si elle n'aurait pas pu être totalement évitée, aurait pu être très diminuée", regrette le spécialiste.
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Et c'est la raison pour laquelle le CHU de Toulouse n'envisage pas de faire revenir du personnel de congés, comme le permet pourtant le plan blanc. Il entend davantage compter sur les heures supplémentaires, basées sur du volontariat.