La France a franchi une nouvelle étape dans sa campagne de vaccination contre le Covid-19. Depuis ce lundi, les plus de 55 ans sans comorbidité peuvent se faire vacciner avec les sérums d'AstraZeneca et et Johnson & Johnson. En revanche, cette nouvelle tranche d’âge n’a pour l’instant le droit de se faire piquer qu’en pharmacie et chez les généralistes. Pas de quoi augmenter significativement le rythme de vaccination.
Cet élargissement de la campagne de vaccination ne se fait d'ailleurs pas encore sentir en termes de prises de rendez-vous. Selon Stanislas Niox-Château, le fondateur de Doctolib, la plateforme tourne à plein régime, mais pas grâce à l’ouverture de la vaccination aux plus de 55 ans. "Ça va être très progressif", précise-t-il.
Faute d'approvisionnements, "ça ne change pas grand chose"
Pas d’emballement non plus dans les pharmacies, où il s'agira surtout d'écouler les stocks déjà disponibles. Mirène dirige une officine à Boulogne-Billancourt. Elle a déjà depuis plusieurs semaines une liste de personnes de plus 55 ans candidates au vaccin. Encore faudrait-il qu’elle ait de quoi les piquer. "Cela dépend du nombre de doses qu'on reçoit, et comme on les reçoit au compte-gouttes, on appelle les gens au fur et à mesure quand on a des doses", explique la pharmacienne.
"On vaccine le mercredi et le vendredi, et cette semaine, c'est déjà complet" avec les précédentes réservations, raconte également Mohammed Telha, le responsable de la grande pharmacie des Halles à Lille. Cette ouverture à tous les plus de 55 ans "donne plus de visibilité", mais "en ville, ça ne change pas grand-chose", faute d'approvisionnements suffisants, ajoute le président de l'URPS pharmaciens des Hauts-de-France et conseiller régional UDI, Grégory Tempremant.
Les deux autres vaccins qui utilisent la technologie de l'ARN messager, Pfizer/BioNTech et Moderna, seront ouverts aux plus de 60 ans à partir de ce vendredi, tandis que la France doit recevoir une première livraison de 200.000 doses de vaccins Johnson & Johnson cette semaine.