La pression s'accentue sur les hôpitaux d'Île-de-France à cause notamment du variant britannique du Covid-19. Alors pour soulager le personnel soignant, les évacuations de malades vers d'autres régions ont commencé, ainsi que la déprogrammation des opérations dites "non-urgentes", parfois pour des personnes atteintes de cancer. Une "situation désastreuse", a jugé dimanche sur Europe 1 le président de la Ligue contre le cancer, Axel Kahn.
La semaine nationale de lutte contre le cancer s'ouvre lundi dans un contexte particulier. Certaines personnes atteintes de la maladie attendent depuis des mois pour se faire opérer. C'est le cas de Catherine, qui aurait dû bénéficier d'une opération de reconstruction mammaire en novembre dernier. "Je sais très bien que c'est compliqué pour eux, qu'il n'y a pas assez de lits... Mais voilà, pour moi, c'est urgent", explique-t-elle, d'une voix frêle.
"C'est très important pour pouvoir guérir"
À 52 ans, Catherine a été touchée par un cancer du sein, il y a deux ans. Elle patiente depuis pour surmonter sa maladie à travers l'obtention de cette chirurgie réparatrice. Pour elle, la reconstruction "est très importante. Elle fait partie d'un tout pour pouvoir guérir". Et même si des prothèses existent, il devient de plus en plus difficile pour elle de voir les traces laissées par la maladie. "Bien sûr, ça ne se voit pas. Mais moi, je le vois", affirme Catherine.
De nombreuses femmes se trouvent la situation de Catherine. Mais elles ne sont pas seules pour autant et peuvent bénéficier de soutien, comme celui de l'association Rose up qui leur vient en aide.