Le réchauffement climatique va conduire à "une augmentation des quantités de pollen" à l'origine de gênes ou d'allergies respiratoires, avertissent trois réseaux de suivi dans leur bilan annuel publié mardi. "Le réchauffement climatique et la hausse des températures conduisent à une augmentation des quantités de pollen", selon la fédération des Associations de surveillance de la qualité de l'air (Atmo France), le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) et l'Association des pollinariums sentinelles de France (APSF). Ce bilan est publié à l'occasion de la Journée française de l'allergie.
Les effets du changement climatique sur les pollens risquent de s'amplifier. "En 2018, ce constat se vérifie puisque le pollen de bouleau enregistre un pic anormal des concentrations durant le mois d'avril", poursuit le rapport. "D'après les simulations faites par le RNSA, les effets du changement climatique sur les pollens risquent de s'amplifier dans le futur". Pendant l'hiver, des conditions météorologiques froides et pluvieuses ont permis de limiter "la dispersion des pollens de noisetier, aulne et frêne". En revanche, "un épisode de chaleur exceptionnel en avril a permis aux bouleaux de fleurir dans des conditions très favorables" et "les quantités de ce pollen ont battu tous les records", ce à quoi ce sont ajoutés les pollens de platane et de chêne.
Ces trois réseaux de suivi surveillent différents pollens allergisants ainsi que des moisissures allergisantes. Un quart de la population est concerné par des allergies respiratoires, dont 50% à cause du pollen et 10% à cause des moisissures.