C'est le début de "Movember", le mois de sensibilisation aux cancers masculins. L'occasion de parler de cette innovation de l'Institut Curie : un test urinaire pour détecter le cancer de la prostate. Chaque année, près de 60.000 nouveaux cas sont découverts. Le test urinaire non invasif pourrait permettre d'accélérer le diagnostic qui nécessite aujourd'hui plusieurs étapes.
Le mois de novembre signe le début de "Movember", mois de sensibilisation aux cancers masculins. Aujourd'hui, le dépistage du cancer de la prostate repose sur trois examens : une prise de sang, suivi d'une palpation de la prostate. Le résultat de ces tests peut pousser à faire une biopsie. Sauf que parmi les 130.000 ponctions réalisées chaque année, plus de 40.000 ne révèlent finalement pas de cancer. Le test urinaire permettrait donc d'éviter les biopsies, qui ne sont pas sans conséquences, dit Antoine Morillon, directeur de recherche à l'Institut Curie .
>> A LIRE AUSSI : Les cancers de la prostate vont beaucoup augmenter, prévient une étude
"Faire une biopsie de la prostate aujourd'hui, ça consiste à envoyer une quinzaine de petites aiguilles dans la prostate . Donc, on comprend assez facilement, vu son positionnement, que c'est un organe qui peut s'infecter. C'est des saignements et une cicatrisation qui est difficile. C'est des traitements d'antibiotiques", explique l'expert.
Un dépistage moins cher
Le test urinaire a l'avantage de coûter peu cher et d'être non invasif. L'objectif est de rechercher dans les urines des fragments relâchés par la tumeur afin de les analyser. Les résultats sont connus en quelques jours à peine, contre plusieurs semaines pour une biopsie. Les patients pourraient bénéficier de ce test dans les toutes prochaines années.