Dans les gares, dans les mairies et les entreprises, parfois dans la rue… Les défibrillateurs cardiaques sont de plus en plus nombreux dans l'espace public. Une excellente nouvelle lorsque l'on sait qu'un arrêt cardiaque sur quatre a lieu dans un lieu public, souligne CardiacPro, une entreprise spécialisée dans la vente de défibrillateurs.
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Mais selon un audit réalisé par une société de maintenance et dont nos confrères de Franceinfo ont eu accès, près d'un tiers des appareils installés en France sont hors service, selon les projections de l'entreprise Matecir Defibril. Cette dernière a, entre 2021 et 2023, inspecté près de 6.021 défibrillateurs. En cause : l'absence de connaissance sur l'entretien des appareils. Ainsi, s'il est désormais obligatoire pour les lieux qui reçoivent du public d'être doté d'un défibrillateur, de nombreuses structures ignorent qu'elles doivent aussi s'assurer de leur bon fonctionnement.
Rendre l'entretien obligatoire
Ces dernières doivent régulièrement changer les piles des batteries ou encore les électrodes. De simples gestes pas toujours respectés pour autant. Pire, sur les 6.000 appareils auscultés par Matecir Defibril, 60% d'entre eux présentent des anomalies, "pouvant entraîner un dysfonctionnement". Face à la situation, des associations appellent à rendre obligatoire l'entretien des appareils, à travers une loi votée au Parlement.
Selon les sapeurs-pompiers, environ 40.000 personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque chaque année en France, mais seulement 5% à 7% des victimes survivent, la faute à un manque de formation aux premiers secours et au manque d'information autour de l'utilisation d'un défibrillateur.