Le doggy bag, recommandé par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) depuis le 1er janvier, doit servir à éviter le gaspillage alimentaire. Mais il peut aussi avoir des conséquences sur la santé de ses adeptes, s’il n’est pas utilisé correctement, explique le docteur Gérald Kierzek vendredi dans la Matinale d’Europe 1.
Prolifération bactérienne. Les professionnels de la restauration respectent des normes très strictes en matière de chaîne du froid lorsqu’ils préparent à manger : ils sont obligés de maintenir les aliments en-dessous de 4°C. Lorsque vous emportez les restes de votre assiette en sortant du restaurant, cette chaîne du froid est rompue. Avec le risque, entre 4°C et 60°C, d’une contamination bactérienne.
Nous ne sommes pas tous égaux face à ce danger. Les personnes en bonne santé ont peu de soucis à se faire. En cas d’intoxication alimentaire, les personnes âgées ou plus fragiles, ainsi que les enfants, sont en revanche menacés de déshydratation et l’intoxication peut être plus grave. Outre les salmonelles et autres staphylocoques, il existe une bactérie particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes et leur fœtus : la listeria. Si vous êtes enceinte, certains symptômes, comme de la fièvre ou des douleurs musculaires, doivent vous alerter et vous conduire chez le médecin.
Le réfrigérateur, vite ! Il y a quelques règles simples à respecter pour éviter ce genre de problèmes. Pas question de laisser son doggy bag traîner au bureau tout une après-midi : il faut le ranger au réfrigérateur aussi vite que possible. Il n’est également pas souhaitable de congeler ses restes, puisqu’on ne peut pas savoir s’ils ont déjà été congelés auparavant. Enfin, il faut les manger dans les 24 heures.