Partout, l'eau de pluie est "contaminée". En effet, "l’eau de pluie présente une contamination chimique, après ruissellement sur le toit. Elle présente également une contamination bactérienne ou parasitaire si elle est stockée dans une cuve", souligne service-public.fr. Même en Antarctique ou sur le plateau tibétain habituellement vierge de toute contamination, on retrouve des substances chimiques dans l'eau de pluie.
Des perturbateurs endocriniens dans l'air et les eaux
Ces substances sont des per et polyfluorés, qui servent à la fabrication de revêtement de poêles antiadhésives, de shampoings, ou d'emballages. Ces perturbateurs endocriniens se sont donc répandus dans notre environnement, y compris dans l'air et les eaux. En bout de chaîne, elles arrivent même dans notre assiette, après le ruissellement de la pluie sur les champs de fruits et légumes. Et ce n'est pas sans conséquences sur la santé, alerte Robert Barouki, directeur du laboratoire de toxicologie à l'INSERM.
Augmentation du risque d'obésité chez les enfants
"Un taux élevé pourrait empêcher une bonne réponse vaccinale des enfants. Ensuite, il y a un risque plus élevé de fausse couche. Quand l'exposition a eu lieu pendant la grossesse, ça augmente le risque plus tard d'avoir de l'obésité chez les enfants. C'est quand même quelque chose qui est préoccupant", souligne-t-il au micro d'Europe 1.
Les per et polyfluorés restent dans notre organisme plusieurs centaines de jours, et de longues années dans la nature. Selon Robert Barouki, pour éviter les contaminations humaines, il faudrait revoir la législation et interdire l'utilisation de ces substances par les industriels.