Le secteur du tourisme, particulièrement frappé par la crise du coronavirus, va continuer à bénéficier du dispositif de chômage partiel, alors que l'épidémie continue de se propager en France. Le gouvernement a annoncé mercredi sa prolongation jusqu'à décembre, selon des modalités qui restent à définir. Le préfet de la Mayenne a de son côté appelé à la vigilance alors que de nouveaux foyers ont été identifiés dans le département, tandis que la circulation virale reste "soutenue" dans le pays.
Dans le monde, la pandémie de coronavirus continue de se répandre, notamment aux États-Unis, qui ont enregistré plus de 1.600 morts en 24 heures et dépassent la barre des 150.000 morts. En parallèle, le pèlerinage à La Mecque a débuté dans un format extrêmement limité et sous très haute surveillance.
Les informations à retenir :
- 30.238 morts en France, la DGS alerte sur les contaminations des jeunes adultes
- Les mesures de chômage partiel vont être prolongées pour le secteur du tourisme
- Le préfet de la Mayenne a appelé à la vigilance alors que de nouveaux foyers ont été identifiés dans le département
- La barre des 150.000 morts dépassée aux États-Unis
- Le pèlerinage à La Mecque a débuté mercredi dans un format très restreint
30.238 morts en France, mise en garde des jeunes adultes
L'épidémie a fait 15 nouveaux morts en 24 heures dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux en France, mais le nombre de patients en réanimation continue de baisser (-5). Le bilan total du nombre de décès s'élève à 30.238, dont 19.723 dans les hôpitaux, et 10.515 dans les Ehpad, selon le dernier bilan fourni mercredi soir par la Direction générale de la Santé (DGS).
Dans son point quotidien, la DGS alerte sur plusieurs points : "Nous constatons une hausse globale du taux hebdomadaire d’incidence (le nombre de cas observé au cours de 7 jours pour 100 000 habitants). Quant au R ou taux de reproduction, il est supérieur à 1 dans 10 régions ; au niveau national, il est supérieur à 1, 3, en augmentation constante depuis le 1er juillet."
Surtout, elle met l'accent la proportion de tests positifs, qui augmente à 1.4%, et "une hausse sensiblement plus marquée chez les jeunes adultes". "S’ils ont peu de risque de développer une forme grave de la maladie, les jeunes peuvent contribuer à diffuser le virus s’ils ne respectent pas les mesures barrière", développe la DGS.
Le gouvernement va rester mobilisé pendant les vacances
Le gouvernement tenait mercredi son dernier Conseil des ministres avant les vacances. Et assure qu'il restera mobilisé tout l'été, sur le qui-vive au cas où le rebond épidémique s'intensifierait encore dans l'Hexagone. En déplacement dans les Yvelines mercredi après-midi, Olivier Véran a recommandé le port du masque à l’extérieur. "Si vous êtres dans une rue où il y a du monde et que vous n’êtes pas sûr de pouvoir tenir la distance, je recommande le port du masque." Selon les informations d’Europe 1, le gouvernement envisagerait par ailleurs de rendre le masque obligatoire dans le Nord, frontalier de la Belgique. Retrouvez les détails dans cet article.
Le chômage partiel prolongé pour le secteur du tourisme
Le dispositif de chômage partiel mis en place pour le secteur du tourisme, particulièrement affecté par la pandémie, qui devait prendre fin en septembre, sera prolongé jusqu'en décembre selon des modalités restant encore à définir. C'est qu'a annoncé mercredi le secrétaire d'État au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne. Ce recours à l'activité partielle pour les entreprises du secteur (hôtellerie, restauration, voyagistes, événementiel, etc.), instauré pendant le confinement, avait été mis en place pour les aider à faire face à l'arrêt ou la baisse de leur activité.
Globalement dans le monde, l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a estimé mardi que la pandémie avait déjà coûté, de janvier à mai, 320 milliards de dollars au secteur du tourisme. Sur cette période, le nombre des touristes internationaux a fondu de 56% par rapport à 2019, soit 300 millions de visiteurs en moins. L'OMT table sur une chute de 60 à 80% du nombre de touristes internationaux pour 2020, avec des pertes de 910 à 1.200 milliards de dollars.
Nouveaux clusters et rassemblements interdits en Mayenne
Le préfet de la Mayenne a appelé mardi à la vigilance alors que de nouveaux foyers ont été identifiés dans le département de la Mayenne, touchant principalement des entreprises et des personnes vulnérables ou précaires dans des structures sociales ou médico-sociales. Selon l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays-de-Loire, 15 clusters (ou foyers) ont à ce jour été identifiés en Mayenne, dont "9 sont en cours d'investigation".
Les clusters ont été découverts à Laval, notamment dans une structure de demande d'asile, une structure sociale d'hébergement, une communauté religieuse, également dans un foyer pour personnes handicapées à Pontmain et Evron, et une entreprise à Azé. Par ailleurs, le préfet a interdit, depuis lundi, les "rassemblements de plus de 10 personnes". Le préfet a également décidé, en plus des mesures gouvernementales de port du masque dans les lieux clos, de rendre le port du masque obligatoire sur la voie publique dans les centres-villes de quatre communes du département : Laval, Mayenne, Château-Gontier-sur-Mayenne et Évron. Lisez ici notre reportage sur le port du masque à Laval.
50% de surmortalité en Europe au début de la crise
L'épidémie de Covid-19 a engendré en Europe un pic de surmortalité de 50% de décès en plus entre fin mars et début avril, selon des chiffres de l'Insee montrant que la France, l'Espagne, la Belgique et l'Italie ont été les plus touchés.
Tandis que les années précédentes la mortalité avait tendance à baisser au mois de mars après les épisodes de grippe saisonnière, elle a au contraire sensiblement augmenté cette année, pour atteindre un pic, tant en France qu'en Europe, la semaine du 30 mars, révèle mercredi l'Institut national de la statistique.
Un vaccin donne des résultats prometteurs chez les singes
Le vaccin développé par la biotech américaine Moderna en partenariat avec les Instituts nationaux de santé (NIH) a déclenché une réponse immunitaire "robuste" et empêché la réplication du virus dans les poumons et les nez des singes, selon des résultats publiés mardi. C'est l'un des deux vaccins occidentaux, avec celui de l'université d'Oxford/AstraZeneca, à avoir commencé des essais à grande échelle, sur des milliers de participants humains, dits de phase 3. Le gouvernement de Donald Trump a investi près d'un milliard de dollars pour soutenir le développement de ce vaccin.
Les laboratoires français Sanofi et britannique GSK ont quant à eux annoncé mercredi avoir conclu un accord avec le gouvernement britannique pour fournir 60 millions de doses de leur vaccin contre le Covid-19, "sous réserve de la signature d'un contrat définitif". Il pourrait être autorisé dès le premier semestre de 2021, assurent-ils, et des discussions sont en cours avec la Commission européenne pour garantir l'accès mondial à leur produit.
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Par ailleurs, la Commission européenne a passé une importante commande de traitements au remdesivir auprès du laboratoire américain Gilead, qui permettront de traiter 30.000 patients dans l'UE.
Plus de 660.000 morts dans le monde, dont plus de 150.000 aux États-Unis
La pandémie continue de se répandre aux États-Unis. Le pays a enregistré mardi le plus lourd bilan journalier des décès liés au coronavirus depuis mi-mai, avec près de 1.600 morts. Les autorités ont aussi recensé plus de 60.000 nouveaux cas en une journée, après une légère baisse ces deux derniers jours. Dans la soirée de mercredi, le pays a dépassé la barre des 150.000 morts, avec 150.034 décès.
Dans le monde, la maladie a déjà fait plus de 660.000 morts, selon le dernier bilan établi par l'AFP mardi. Les États-Unis restent le pays le plus endeuillé, devant le Brésil (88.539). La Colombie a franchi la barre des 9.000 décès.
A Bombay, une étude commandée par la ville et publiée mardi montre que plus de la moitié des habitants des bidonvilles de la ville de l'ouest de l'Inde, semblaient avoir eu le coronavirus et présentent des anticorps. L'Inde est déjà le troisième pays le plus touché au monde après les États-Unis et le Brésil, avec près de 1,5 million de cas. Les experts ont prévenu qu'à cause de la pénurie de tests, le chiffre réel pourrait être bien plus élevé.
L'Espagne a de son côté vu le nombre de nouveaux cas quotidiens plus que tripler depuis deux semaines, pour dépasser les 1.800. Après la France et le Royaume-Uni, l'Allemagne a déconseillé à ses ressortissants d'y voyager. Et la Grèce a annoncé de son côté qu'elle rendait à nouveau le masque obligatoire dans la quasi-totalité des lieux clos.
Un début de grand pèlerinage à La Mecque très limité
Le pèlerinage à La Mecque, l'un des cinq piliers de l'islam, a débuté mercredi dans un format extrêmement restreint et sous haute surveillance en raison de la pandémie. Seuls 1.000 à 10.000 fidèles musulmans, contre 2,5 millions l'année dernière, participent au hajj en Arabie Saoudite. Soumis à des tests de dépistage et placés en quarantaine à leur arrivée à La Mecque, les fidèles sélectionnés devront encore observer une quarantaine après le pèlerinage.
Contrairement à l'habitude et pour cause de pandémie, les pèlerins ne seront pas autorisés à toucher la Kaaba afin de limiter les risques d'infection, ont indiqué les autorités, disant avoir déployé cliniques mobiles et ambulances sur le terrain pour faire face à toute éventualité.