Près de 13.000 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés mercredi en France, pour un bilan total de 31.956 morts depuis le début de la pandémie. En revanche, le taux de positivité des tests se stabilise à 7,6%. La dégradation des indicateurs dans les grandes villes fait cependant craindre un tour de vis supplémentaire, notamment à Paris, qui pourrait basculer dès jeudi en zone d'alerte maximale. En parallèle, le gouvernement a annoncé de nouvelles aides pour le secteur de l'hôtellerie, des cafés, de la culture, du sport ou encore du tourisme.
Dans le monde, la pandémie a fait plus d'un million de morts. La Belgique, un des pays européens les plus endeuillés par la pandémie de coronavirus, a franchi mercredi la barre des 10.000 morts.
Les principales infos à retenir :
- Près de 13.000 nouveaux cas en 24h, le bilan total s'élève à 31.956 morts
- Le dispositif de chômage partiel prolongé pour les secteurs protégés
- Paris pourrait basculer en zone d'alerte maximale
- La barre des 10.000 morts franchie mercredi en Belgique
Près de 13.000 nouveaux cas, le taux de positivé des tests se stabilise
Près de 13.000 nouveaux cas de coronavirus en 24h ont été enregistrés mercredi (12.845) en France. Mais le taux de positivité (le pourcentage de personnes contaminées parmi les personnes testées) se stabilise à 7,6%, comme mardi, selon les chiffres de Santé publique France. 64 personnes sont décédées dans les dernières 24 heures (contre 59 mardi), portant à 31.956 le nombre total de morts en France.
Sur les sept derniers jours, le nombre de nouvelles hospitalisations se maintient au même niveau. 3.985 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées en une semaine, dont 826 en réanimation, des chiffres sensiblement similaires à ceux de la veille.
Le dispositif de chômage partiel prolongé dans plusieurs secteurs
Le gouvernement a annoncé mercredi la prolongation du chômage partiel à 100% jusqu'à la fin de l'année pour tous les secteurs protégés, après avoir annoncé mardi cette prolongation pour le secteur de l'hôtellerie. "On a pris la décision de maintenir l'activité partielle avec zéro reste à charge pour tous les secteurs protégés" comme la culture, l'événementiel ou le sport, a déclaré Élisabeth Borne à l'AFP, invoquant un souci de "lisibilité" après la décision en ce sens prise mardi pour l'hôtellerie-restauration.
Toute une série de mesures avait été annoncée la semaine dernière par le gouvernement pour venir en aide aux entreprises contraintes de fermer, qui pourront percevoir jusqu'à 10.000 euros par mois du Fonds de solidarité. Des mesures d'exonérations de charge seront prises "le plus rapidement possible", a aussi précisé le ministre de l'Économie.
Paris, Lyon et Lille en alerte maximale dès jeudi ?
Dans les métropoles parisienne, lyonnaise et lilloise, la situation épidémique s'est nettement dégradée ces derniers jours. Alors que le taux d'incidence continue de grimper, pourraient-elles bientôt passer en zone d'alerte maximale ? La capitale est plus susceptible de basculer dès jeudi dans la même catégorie que Marseille. Dans la capitale, le taux d'incidence (nouveaux cas) dépassait ainsi mardi la barre des 250 pour 100.000 habitants (259,6) sur sept jours, et celui pour les 60-69 ans dépassait les 100 cas positifs pour 100.000 (132,9), selon des chiffres diffusés par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France. Autre cap franchi : le taux d'occupation des lits en réanimation atteignait mardi 32,1% en Ile-de-France, au-dessus du seuil critique de 30%.
Mais les autres villes, comme Lyon et Lille, inquiètent également. On fait le point dans cet article avant une prise de parole d'Olivier Véran sur le sujet, jeudi. Par ailleurs, le recours déposé notamment par les restaurateurs et la région PACA contre la fermeture totale des bars, restaurants et cafés de la métropole d'Aix-Marseille a été rejeté ce mercredi.
Face à la multiplication des cas, les universités s'organisent
Selon les chiffres de Santé publique France, un tiers des clusters de Covid-19 concernent les écoles et les universités. A l'Université de Bourgogne par exemple, 900 étudiants ont été priés de rester chez eux pendant quinze jours, après la découverte de deux clusters en fin de semaine dernière. Invitée mercredi de la matinale d'Europe 1, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a cependant écarté l'adoption de mesures plus globales. "Il n'y aura pas de fermeture généralisée des universités", a-t-elle affirmé.
Pour Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux, invité d'Europe 1 mardi matin, la faute n'est pas à un manque de mesures sanitaires, mais relève plutôt d'un phénomène de "classe d'âge". "Les étudiants ont aussi une part de leur vie à l'extérieur de l'université. Si vous prenez les dernières mesures qui ont été prises vis-à-vis des bars ou des restaurants, on voit une population jeune, étudiante. Je ne suis pas sûr que l'on puisse dire que les universités soient à l'origine de la concentration de la contamination virale", explique-t-il, rejoignant par là le raisonnement de la ministre.
Et si l'Institut Pasteur de Lille avait trouvé le traitement miracle ?
L'Institut Pasteur de Lille a peut-être trouvé la molécule miracle en laboratoire pour obtenir un traitement efficace contre le coronavirus d'ici début 2021. Les recherches de l’Institut Pasteur de Lille semblent très prometteuses : les chercheurs ont testé plus de 2.000 molécules pour finir par trouver la perle rare : une molécule efficace contre le virus, et qui ne produit pas ou peu d’effets secondaires. Il faut maintenant tester cette molécule dans un essai clinique. Pour en savoir plus, c'est par ici.
Pourquoi 93% des cas contact sont-ils testés négatifs ?
Santé Publique France a évalué à seulement 10% en moyenne le nombre de cas contacts qui s'avèrent effectivement positifs, et même à 7% pour la semaine du 14 au 20 septembre. En d’autres termes, 93% des cas contacts identifiés étaient testés négatifs cette semaine-là. Pour l'épidémiologiste Martin Blachier, cela s’explique d’abord par le fait que les Français connaissent mal la définition du cas contact. "Beaucoup trop de gens pensent qu’ils ont été en contact. Dans l’opinion publique, le risque de transmission est largement surévalué. En fait pour être cas contact, il faut avoir eu une interaction relativement longue ou alors proche." Plus d'explications ici :
La SNCF prolonge les reports et annulations sans frais
La SNCF a annoncé mercredi qu'elle continuerait à échanger et rembourser sans frais tous les billets grandes lignes jusqu'au 4 janvier 2021, pour encourager les Français à prendre le train malgré les incertitudes liées au coronavirus. En vigueur depuis début mars, cette mesure devait s'arrêter le 1er novembre. Elle concerne les TGV inOui, Ouigo et Intercités --ainsi que les TER en correspondance.
Les billets sont annulables sans frais avant le départ pour inOui et Intercités, et une heure et demie avant pour le service low-cost Ouigo. La différence tarifaire demeure à la charge du voyageur en cas d'échange si le prix du nouveau billet est plus élevé.
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Plus de 10.000 morts en Belgique, vers une extension du reconfinement à tout Madrid
La Belgique, un des pays européens les plus endeuillés par la pandémie, a franchi mercredi la barre des 10.000 morts. Ce pays d'environ 11,5 millions d'habitants à la forte densité de population recensait 10.001 décès (+13 en 24 heures), et 117.115 cas positifs enregistrés au total.
Au niveau mondial, la pandémie a fait au moins 1.012.093 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles. Les États-Unis sont le pays le plus touché avec 206.005 décès. Suivent le Brésil avec 142.921 morts, l'Inde avec 97.497 morts, le Mexique avec 77.163 morts et le Royaume-Uni avec 42.072 morts.
Plusieurs pays prennent, comme la France, des mesures drastiques contre une résurgence du coronavirus. Le gouvernement espagnol a ainsi annoncé mercredi qu'un accord avait été trouvé avec les régions pour étendre à l'ensemble de Madrid le protocole sanitaire drastique déjà en vigueur dans certains quartiers de la capitale, et qui comprend notamment un reconfinement.