Des marins-pompiers de Marseille, spécialisés dans la recherche du coronavirus dans les eaux usées, se sont rendus en Moselle pour former les pompiers locaux du département, où les variants brésilien et sud-africain continuent de se propager.
En Moselle, la propagation des variants brésilien et sud-africain continue d'inquiéter les autorités sanitaires et les responsables politiques locaux. Alors que 30.000 doses de vaccin supplémentaires ont été annoncées lundi par la préfecture pour les personnes âgées d'au moins 75 ans et les professionnels de santé, le département bénéficie d'un autre coup de main donné par les marins-pompiers de Marseille. Ces derniers, spécialisés dans la recherche du coronavirus dans les eaux usées, se sont rendus dans l'est de la France pour aider et former les pompiers locaux.
Au fond d'un égout des eaux usées, équipés d'un récipient au bout d'une chaînette, un sapeur-pompier mosellan et un marin-pompier marseillais sont à la manoeuvre, tous les deux vêtus d'une combinaison de protection. "On est très fiers de pouvoir venir en aide à ceux qui nous le demanderont", indique à Europe 1 Eric, qui dirige les équipes venues de Marseille, décrivant le déroulé des opérations. "On a pris en charge ces prélèvements, on les a filtrés, envoyés sur le tarmac pour être pris en charge par un avion affrété uniquement pour cela. Deux heures plus tard, sur l'aéroport de Marseille-Provence, ils sont récupérés par nos services et analysés dans la foulée dès qu'ils arrivent dans notre laboratoire."
"Avoir une cartographie la plus précise possible"
À Marseille, des équipes sont capables de repérer tel ou tel variant dans l'eau des égouts de Metz ou Thionville, explique Olivier Delcayrou, le secrétaire général de la préfecture de la Moselle. "Une trentaine de pompiers de la Moselle sont mobilisés sur ce dispositif, et vont profiter de ces quelques heures qu'ils partagent avec les marins-pompiers de Marseille pour acquérir leurs données et connaissances, puis pouvoir ensuite se débrouiller de manière plus autonome", assure-t-il au micro d'Europe 1. "L'objectif est d'avoir une cartographie la plus précise possible de l'ensemble du département. On pourra accélérer les tests et les outils de protection de la population."
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Dans les eaux usées, on peut repérer le virus une bonne semaine avant l'apparition des symptômes, ce qui permet d'isoler plus vite les porteurs du virus, et pourrait aider, dans l'idéal, à contenir les variants brésiliens et sud-africain, très présents en Moselle.